Plan de coupe de l'aller au lac de la croix

Randonnée pas si simple que l'on peut croire à la lecture de la carte, à moins d'étudier à la loupe le tracé pour y déceler les petits pièges. L'objectif de la sortie est le lac de la Croix que j'ai prise un peu trop à la légère sous prétexte qu'elle figurait sur un guide fourni par l'office de tourisme. Une leçon à retenir !

Topo simplifié de la balade

Le départ se fait depuis le col du Glandon, même lieu de départ que lors de notre balade au lac de la Combe. D'ailleurs, le sentier emprunte les mêmes premiers hectomètres, jusqu'au torrent du Glandon, où là, les sentiers se séparent. Nous prenons à droite, en direction de la combe. Le sentier est agréable, contrairement à la météo qui nous gratifie de ces habituels nuages, le tout saupoudré d'un petit vent est-ouest bien frais. La pente n'est pas très forte et en 40 minutes nous nous retrouvons devant le panneau de la combe de la Croix (2040 m).

Nous entrons maintenant dans le plus joli coin de la balade. La combe, au contraire des combes du Luberon qui sont souvent étroites et caillouteuses, est verdoyante et parcourue par un ruisseau qui par moment se fait torrent et nous propose de belles cascades. La vallée est large. Des rayons de soleil et l'absence de vent nous donnent une agréable sensation de chaleur, celle qui vous donnerai l'envie de vous allonger et de rester là à attendre l'heure du retour.

Mais, nous devons continuer notre chemin. Hélas, la terre est rapidement remplacée par des cailloux. Cela réclame de l'attention et de la concentration pour ne pas se retrouver les 4 fers en l'air. Le chemin nous élève de 100 m en l'espace de 800 mètres et nous arrivons au plan des Trois Eaux. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un petit delta formé par 3 torrents.

Maintenant, place à la montée ! Rapidement, nous nous retrouvons devant un goulet dans lequel s'écoule l'un des torrents. Le sentier passe par là. C'est un endroit délicat. Parfois, nous devons poser les pieds sur des pierres couvertes d'eau. Il faut alors prendre appui sur les anfractuosités du mur de roche pour assurer le passage. Ce tronçon délicat n'est pas très long ; une dizaine de mètres.

Nous continuons à monter, toujours dans les rochers et nous arrivons à un replat. Je pense alors que nous sommes arrivés au lac puisque en regardant à droite et à gauche je n'aperçois aucun balisage. Par contre, sur la droite la présence d'un cairn semble indiquer la direction, comme c'est le cas généralement. Et non ! Nous voici embarqués dans une grimpette dans les rochers le tout avec de la neige. Après quelques mètres, et de grosses minutes de perdues, nous décidons, à juste titre de rebrousser chemin. A nos pieds, une grande vasque vide me fait croire que le lac est à sec.

Après de nouvelles minutes pour redescendre, nous nous asseyons pour déjeuner. Mon épouse refuse à croire que le lac est à sec car les photos montrent un lac de grandes dimensions qui ne peut s'assécher en quelques semaines. Nous voyons aussi des randonneurs empruntés un sentier à droite de la grande vasque qui monte sèchement. La présence d'un torrent sur notre droite me conforte dans l'idée que je me suis planté : le lac est au dessus !

Cela sera confirmé car à vive allure, je monterai vérifier et confirmer que le lac de la Croix n'est pas à sec, loin s'en faut. Il repose tranquillement, entouré de sommets enneigés. En redescendant, j'aperçois les balises que nous n'avions pas vues à notre arrivée. Elles sont assez mal positionnées et peu visibles à distance. D'ailleurs un autre groupe comme nous cherche le lac.

Alors, pour résumer la fin du trajet et pour ne pas vous tromper, une fois le passage dans le torrent franchi, vous faites encore quelques mètres et vous arrivez dans un petit cirque. Avancez en direction du grand cairn vers la droite et oubliez les cairns sur votre gauche. En avançant vous devriez alors voir le balisage et plus loin le chemin qui monte sur la droite.

A noter qu'à partir du lac, vous avez la possibilité de monter au col de la Croix et de faire une boucle vers le lac du Sambuis.

Nous reviendrons par le même chemin et avec la même attention pour ne pas chuter. Nous profitons de nouveau de la beauté de la Combe. Un Agneau se désaltérait, Dans le courant d'une onde pure... aurait écrit La Fontaine. Nous ne rencontrerons pas le loup, seulement la mère de l'agneau.

Les oiseaux insaississables me narguent ! Impossible de prendre une photo digne de ce nom ! Voilà la fin de la combe et le sentier balcon qui va nous reconduire au col du Glandon.