Ce sentier vous mènera de la Raillère au pont d'Espagne. Le parcours s'effectue le long du gave de Jéret, sur la rive gauche. Au vu de son nom, vous comprendrez que durant le parcours pourrez admirer les cascades. La veille de violents orages se sont abattus dans la région. Le spectacle n'en sera que plus grandiose. Au plaisir visuel s'est ajouté le son, et quel son !

Mais avant d'attaquer la montée qui vous mènera de 1048 mètres à 1496 mètres, vous pouvez faire un léger détour pour admirer la cascade du Lutour qui termine la vallée du même nom.

Le chemin, ombragé tout le long, passe devant les anciens bains du bois. Lors du retour, allez visiter les vestiges des thermes dont une grille remarquablement faite. Ne soyez pas surpris par l'odeur, ce n'est pas l'enfer qui s'ouvre sous vos pieds, juste la composition de l'eau en souffre qui dégage ces effluves.

Une petite pensée pour Victor Hugo, ainsi que pour d'autres auteurs (Chateaubriand, Lamartine), qui aimait ces lieux. Sur ces carnets, il coucha "Pas un nuage, pas une vapeur. Le bruit du Gave n'avait plus rien d'horrible. Il me semble mon ami, que ces choses là sont plus que du paysage. Je passe ma vie entre un point d'admiration et un point d'interrogation."

Tout en continuant votre promenade, surveillez vos pas ! Parfois, une salamandre peut se trouver dans les parages. De même, sur votre parcours, vous pourrez rencontrer des grenouilles. Il faut savoir laisser traîner ses yeux sur le sol, d'une part pour éviter de se prendre les pieds dans le tapis, enfin, ici plutôt les pierres, mais aussi pour voir les habitants des sous-bois ! En montagne, il n'y a pas que des marmottes ou des isards.

La première des six cascades qui jalonnent le parcours se présente à nous. C'est celle d'Escane-Gat. Ce n'est pas la plus impressionnante, mais elle nous met en appétit pour la suite. Nous continuons la progression pour arriver devant la cascade du Ceriset. Magnifique depuis notre position, elle est encore plus extraordinaire lorsque nous l'apercevrons depuis la route, soit sur la rive droite puisque l'on peut y voir le trou qu'a creusé le torrent dans la roche. Le bruit qui émane de cette cascade est assourdissant et ce n'est pas le lieu idéal pour tenir une discussion !

Le sentier monte un peu plus, laissant derrière nous le vacarme de la cascade, et nous amène maintenant à la cascade de Pouey Bacou. Ici, comme d'ailleurs sur l'ensemble de la promenade, l'eau n'est qu'écume. Un petit répit dans le débit avec l'approche de l'île de Sarah Bernhardt, véritable oasis de verdure planté entre les deux bras du Gave.

Encore quelques hectomètres avant de parvenir au terme de la balade et du fameux Pont d'Espagne, mais auparavant, c'est la cascade de Boussès qui nous rafraîchira de ses embruns. Déjà, en face de nous se dessine le parking du Pountas, lieu obligatoire de stationnement pour les véhicules des visiteurs.

Nous voici arrivés ! Un coup d'oeil sous le gave qui passe sur le pont puis nous empruntons les escaliers, aménagés, permettent de gagner l'ancien parking et de déboucher sur la cascade du Pont d'Espagne.

Pour le retour vers la Raillère, vous avez 3 possibilités :

• Par le même chemin si vous avez constaté que les pierres étaient sèches. Par temps humide, les risques de glissades sont plus importants.
• Par la route, mais le trajet est fatiguant et vous devrez supporter le flux des véhicules et leur gaz d'échappement. La récompense sera de voir la cascade du Ceriset sous son angle le plus favorable.
• Prendre la navette qui vous ramènera à la Raillère.