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En 2005, lors de notre séjour dans le Beaufortain, nous avions trouvé fort belle la vallée des Chapieux, entre le cormet de Roselend et Bourg Saint Maurice. Cette année, nous nous y rendons pour atteindre le col de la Seigne (2516 m) et avoir une vue sur les alpes italiennes, comme lors de notre balade au col de Petit Saint Bernard. La route qui mène de Bourg Saint Maurice aux Chapieux est toujours autant étroite et sinueuse et elle tranche avec la quasi ligne droite que l'on rencontre avant l'arrivée aux Chapieux. Bien qu'une route conduise à la ville des glaciers, il est recommandé (et conseillé) de prendre la navette pour y accéder. La route est étroite et le croisement avec d'autres véhicules est compliqué. La navette part toutes les 1/2 heures et elle coûte, en 2007, 1 euro par personne, aller/retour. Elle nous déposera à proximité des chalets Mottets, ce qui diminue la marche d'approche que nous aurions du faire si nous étions allés à la ville des glaciers. La navette continue ensuite pour déposer les personnes désireuses de monter au refuge Robert Blanc (2750 m), dont on dit beaucoup de bien. De là, après une brève descente (70 m), vers les chalets Mottets, nous pouvons commencer à monter. La descente est agrémentée de quelques marmottes dont une qui joua quelques temps à cache cache. Puis, nous passons près des chalets qui servent à la fois de ferme (présence de cochons), de refuge (grande salle commune, véritable dortoir), et bien sûr de lieu de vie. La grimpette commence. Il s'agit d'une véritable ascension avec un dénivelé à forte pente. Vous profiterez de vos arrêts repos pour admirer le décor, tant derrière vous, dans la vallée des Chapieux que sur votre droite, du côté de l'aiguille des Lanchettes (3073 m). Les sifflements des marmottes faiblissent pour laisser place au sifflement de notre respiration et au souffle de la brise dans les oreilles. Chaque pas nous élève et nous fait découvrir ce magnifique panorama. Le chemin serpente dans les alpages, traverse des ruisseaux. Puis, la pente se fait moins raide pour une dernière montée en ligne droite, avec un horizon arrondi qui donne l'impression de ne jamais arriver. Le col est là avec une table d'orientation pour confirmer qu'à portée de main se trouve le Mont Blanc et à une enjambée le Cervin. Ces deux éléments majeurs sont complétés par d'autres pics, aiguilles et monts mais aussi par la belle vallée glaciaire de Val Veni qui semble se prolonger à l'infini. C'est ici le terminus. Nous prendrons notre repas et nous aurons tout le loisir de voir les nuages s'accrocher au fil des minutes au sommet du Mont-Blanc. Le retour se fait par le même itinéraire, de manière lente pour savourer cette chaude journée et le paysage. |