Ira ou ira pas ? Ce sera ira pas ! On devait retourner vers Prapric mais la haute vallée est sous les nuages. On a donc choisi de partir en sens inverse, à St Bonnet du Champsaur. Plus précisément, au lieu-dit les Payas, pour nous rendre au lac de Barbeyroux. Ce fut assez simple pour y parvenir. Il faut prendre centre de St Bonnet, puis la direction du lac de Barbeyroux est indiqué et plus haut vous prendrez direction les Payas (1310 m).Dès que vous voyez le parking, devant un gite, vous pouvez vous arrêter.

C’est une balade très courte dans un environnement assez surprenant. Je pensais trouver une zone plus peuplée, plus en mouvement. Non, c’est une zone très calme, très agricole et assez peu fréquentée.

La direction du lac est indiquée, ainsi que la distance : 2.2 km. Le début du trajet est sur la route, puis rapidement, la route devient piste forestière. Bien que le dénivelé soit faible, 200 mètres, le pourcentage est assez fort. On monte rapidement à travers les champs. Nous croisons des équidés (chevaux, mulets, poneys) puis des vaches et même des chèvres. A l’ouest, nous pouvons voir les montagnes du Dévoluy.

Et voici le lac… avec un niveau d’eau assez bas. Il est recouvert pour moitié par les plantes aquatiques. Nous le parcourons par la rive droite. Les épilobes en épi lui donnent un côté carte postale. De l’autre côté, les conifères lui confèrent son statut de lac de montagne. Une épave de canot montre que ce lac est aussi un lac de pêche. Un grand panneau explicatif en bois délavé montre que si ce lieu a connu son heure de gloire, celle-ci semble être passée. Et pourtant, un groupe d’enfant se promène à cheval, preuve que le lac est encore un objectif de sortie.

Nous prendrons un peu d’altitude pour dominer, mais pour trouver aussi un endroit abrité du vent du nord. Celui-ci n’est pas très fort mais il est frais. De notre point de vue, on domine la basse vallée du Champsaur avec notamment le superbe Puy de Manse au sud qui ressemble aux puys du massif central.

Durant notre repos, nous verrons passer 3 aigles royaux. Hélas, ils choisirent un terrain de chasse loin de notre position. J’ai pu les regarder évoluer à la jumelle pendant quelques minutes. Les lieux sont aussi le territoire des papillons. Il en passe de partout et « papillonnent » de fleurs en fleurs et, moins poétique, de bouses en bouses. Le coin est vraiment agréable. Nous resterons plus qu’à l’accoutumée pour profiter du calme et du panorama.

Le retour se fait par le même itinéraire sur lequel nous croiserons le même bestiaire qu’à l’aller.