Ce grand planeur de 2,40 à 2,80 m d'envergure pour un poids de 6 à 9 kg peuplait avant tous les massifs de moyenne montagne du sud de la France. Il disparut peu à peu à cause de l'empoisonnement des nuisibles, du manque de nourriture et des massacres par les amateurs de trophées.

Il fait partie des plus grands oiseaux européens. Handicapé par son poids, il va utiliser pour se déplacer le vol plané se servant de ses ailes immenses pour se laisser porter par les masses d'air. Il est ainsi reconnaissable par son envergure imposante, ses ailes (longues, larges et arrondies à l'arrière, avec, à l'extrémité, des plumes en forme de doigts) et sa queue très courte. Lorsqu'il décrit des cercles, ses ailes forment alors un V.

Son plumage est de couleur fauve avec des plumes noirâtres sur les ailes et la queue; et des bandes claires sous les ailes. Sa petite tête et son long cou sont couverts de duvet blanc. Très élégant, il porte une collerette de plumes blanches à la base du cou. Son bec recourbé est capable de déchiqueter les cuirs les plus résistants et malgré ses puissantes serres, ce rapace est inoffensif et même craintif.

Doté d'une vue perçante, le Vautour fauve peut déceler un objet de 30 cm à plus de 3000 m de distance par contre, il n'a pas d'odorat. Ce n'est pas un chasseur car sa nourriture est composée de cadavres (moutons et chèvres entre autres). C'est un charognard qui se nourrit en groupe. Il fait toujours partie d'un clan qui recherche leur nourriture en planant au dessus de leur territoire. Il sont souvent alertés par les corbeaux, choucas ou craves. Lorsqu'ils trouvent une proie, ils effectuent d'abord un vol de sécurité avant de descendre prudemment, se posent à plusieurs mètres du cadavre convoité et marchent jusqu'à lui. C'est alors l'heure du repas, ou plutôt de la curée. Le cadavre sera dévoré entièrement, sauf les os qui feront l'affaire des Gypaètes barbus.