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Balade réalisée en juillet 2015, depuis le hameau de Prapic, près d'Orcières Merlette, dans le Champsaur (Hautes Alpes)
Nous avons choisi une balade familiale par excellence. Bien que nous ne sommes plus que deux, nous avons rencontré de nombreuses familles avec des enfants. Faut dire que le descriptif est alléchant avec des marmottes annoncées et qui seront bien présentes sur le parcours. Une belle cascade comme aboutissement récompensera les efforts car tout de même, le sentier monte et le soleil, en cette canicule 2015, est bien présent. Nous avons donc quitté la station d’Orcières Merlette pour gagner le hameau de Prapic, dont le nom est une compression de Pré à Pic. La patronne du village est Sainte Anne et sa fête a lieu chaque année fin juillet… et nous sommes fin juillet ! Ce sera notre surprise en arrivant car nous fûmes alors surpris par le nombre de véhicule déjà stationné sur le bord de la route. En temps normal, vous trouverez une place sur le parking ombragé à l’entrée du Hameau. Nous passons devant quelques forains qui installent leur stand de produits locaux (à noter la vente de beaux bouquets de chardons bleus) artisanaux puis nous arrivons devant l’église Sainte Anne. Ce sera le point de départ de la randonnée. Nous passons devant les agents municipaux qui préparent la fête pour l’après-midi. Nous traversons le hameau aux ruelles pavés de grandes dalles. Puis nous empruntons le sentier qui longe le Drac noir jusqu’à la cascade du Laïre. Celle-ci est annoncée pour 1h30 de marche. Rapidement, nous apercevons les marmottes en nombre y compris des marmottons. Habituées au passage des bipèdes, elles nous ignorent royalement. Comme diraient les d’jeuns, elles nous mettent un vent. Hélas, le torrent restera loin de nous jusqu’à nous rejoignons le pont au-dessus de la cascade. Après 15 minutes, on entre dans le parc naturel des écrins. Un peu plus loin, nous arrivons devant l’oratoire du Coulet. Il se trouve à une intersection. A droite, on part vers le plateau du Basset et à gauche, on continue vers la cascade. C’est par cette voie que nous continuerons, non sans contempler le hameau du Prapic dans son ensemble. Nous débouchons dans une large vallée dont on aperçoit au loin le rétrécissement. Nous marchons de bon pas puis finalement, nous jouxtons le torrent sur quelques mètres, juste avant la montée en direction de la chapelle de la Saulce. Le dénivelé est de 100 mètres dans cette portion, mais il est raide. Nous voici à la chapelle de la Saulce (1800 m) qui abrite Notre Dame du Bon Secours. Celle-ci revenait au bon souvenir des habitants de Prapic à chaque sècheresse. Elle devait alors interférer auprès du « seigneur » pour qu’il daigne mettre fin à la sécheresse. En attendant, la chapelle offre une ombre salvatrice, en cette journée chaude, aux promeneurs. Juste le temps de se désaltérer et nous voici repartis vers la cascade. De notre point de vue, on aperçoit à l’arrière un demi-cirque formé par la barre de la cabane et en premier plan, la cascade du saut de Laïre. La légende (il y a toujours une légende en montagne mais les citadins ont leurs légendes urbaines !) dit que pour échapper aux Gabelous, douaniers collecteurs de la gabelle (taxe sur le sel), le contrebandier Hilaire franchit d’un bond le Drac au-dessus de la gorge. Et le nom de la cascade devint le Saut de Laïre. Nous progressons en direction de la cascade, sans pouvoir vraiment s’en approcher. C’est sur la rive gauche que l’on peut voir les différentes stations de la cascade. Elle se fait bien entendre. Nous voici parvenu au pont qui franchit le torrent du Drac. Nous sommes à 1886 m, soit un dénivelé de 330 mètres depuis Prapic. Nous aurons mis 1h20 pour cet aller. Il vous faudra continuer un peu à remonter la rive gauche pour pouvoir vous installer près du torrent et profiter d’un bon repos rafraichissant. Pour ma part, bien en jambe, je préfère faire une boucle en passant par la Basset. Mon épouse prendra elle la rive gauche en retour ce qui permettra de compléter la collection de photos. Elle longera ainsi le Drac noir sur environ 800 mètres avant de reprendre le sentier. Me voilà en train d’entamer la montée pour atteindre le plateau du Basset. Derrière moi, le panorama est magnifique sur cette barre de la cabane et au-dessus la montagne de la dent. Le sentier serpente à travers les prairies. Pas d’arbre pour fournir un peu d’ombre, les rus sont à sec mais la brise est assez fraiche pour éviter l’asphyxie. La montée se termine pour continuer sur un sentier en balcon. L’altitude est d’environ 2000 m. Hélas, la cascade du saut de Laïre est masquée. Il faut descendre un peu hors du sentier pour pouvoir l’apercevoir. On aperçoit en bas le sentier de l’aller et son défilé de fourmis, vu depuis une hauteur de 400m. Sur ma gauche, la barre rocheuse des aigles ferme l’horizon. Me voilà sur le plateau du Basset. Il est 12h30, il est temps de faire une petite pause mais pas question de se faire griller au soleil. J’attendrais d’avoir un peu d’ombre. L’occasion se présente quelques minutes plus tard alors que le sentier traverse un petit bosquet de mélèze. La pause durera 1 heure, au calme ; les randonneurs sont assez rares sur cette piste. Je repars pour rejoindre Prapic. Le sentier me conduit au « sommet » du plateau (2070 m). La descente s’amorce. Elle est assez longue et son intérêt réside dans la vue qu’elle offre sur la vallée du Drac et au loin la cascade du saut de Laïre. Le paysage est une alternance de pierriers et de bois de mélèzes. Les pierriers ont l’avantage de proposer des framboises à point et les mélèzes une ombre apaisante. Petit à petit, je me rapproche du pont sur le Drac. Puis je retrouve l’oratoire du Coulet et enfin le hameau en fête et une belle animation pour un si petit hameau. Au retour, la file de véhicule garée en bord de route s’est allongée. La fête votive pour la Sainte Anne aura rencontré un bon succès.
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