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Randonnée réalisée en août 2016, lors de notre séjour à Prapoutel, Belledonne - Isère
C’est au-dessus de Chamrousse que se déroulera cette balade. Chamrousse ! Pour moi c’était avant tout un souvenir sonore de 1968 lorsque gamin, j’entendais à la radio ce nom associé aux sportifs de l’époque, pourvoyeurs de médailles pour la France, lors des JO de Grenoble. Maintenant, il devient associé à une station de ski fréquentée, y compris l’été. Nous nous rendons au lac Robert. Pour la petite histoire, le nom des lacs Robert viendrait du nom que l’on donnait aux moutons au Moyen-âge et, par extension, les lacs ils venaient s'abreuver. Ils sont au nombre de quatre. La profondeur maximale est de 24 mètres pour le plus grand tandis que les deux petits sont très peu profonds. L'exutoire du Grand Lac est souterrain. Comme la grande majorité des lacs alpins, les lacs Robert se sont formés lors de la dernière glaciation. Il s'agit de lacs de surcreusement glaciaire. Mais avant de contempler les berges des lacs, nous devons d’abord nous rendre de Prapoutel à Chamrousse. Bien qu’à vol d’oiseaux, la distance est assez courte, à roue de chevaux vapeurs, cela fait bien plus loin, d’autant plus que nous ne sommes pas les seuls sur cet axe Grenoble / Chambéry, très fréquenté. Ayant déjà goûté la départementale lors de notre balade au lac Crozet, nous prendrons l’autoroute pour nous rendre jusqu’à Saint Martin d’Hères, puis de là, nous traverserons la très jolie ville d’Uriage. Ensuite, il suffit de suivre les panneaux pour se rendre à Chamrousse 1650. En arrivant à la station, il faut continuer sur la route principale, puis 500 mètres après, au rond point stationner sur le grand parking. Nous nous garons à proximité d’une stèle rappelant les exploits des Killy, Goitschel et autres… La route monte ensuite vers l’office de tourisme et à la gare de départ du télécabine de la Croix de Chamrousse. Nous l’emprunterons pour nous rendre au pied de la Croix à 2253 mètres d’altitude. De là, nous dominons la vallée. Nous apercevons les montagnes environnantes : le massif du Vercors et celui de la chartreuse. Grenoble et son agglomération sont bien enfermés avec le Belledonne qui termine l’encerclement. Derrière nous, les grandes rousses étincellent sous le soleil avec le pic de l’étendard. La vue au sommet des grandes rousses est quelque peu gâchée par les multiples remontées mécaniques qui font la joie des skieurs. Nous progressons vers le nord et nous apercevons en contre bas les lacs Robert. D’ici ils font si petits que l’on a peine à croire que ce sont eux. Nous continuons en direction des cols des trois fontaines. De là, un sentier permet, tout en ligne droite, de descendre aux lacs. Nous prendrons le chemin qui part vers le nord est. Plus loin, c’est une autre croisée de chemin qui se présente. Le sentier vers la droite conduit au lac Achard, que nous irons voir un autre jour. Nous continuons sur un agréable sentier en balcon (2100 m) qui nous permet de bénéficier de la vue sur les Grandes Rousses, mais de croiser aussi quelques fleurs sur ces pentes un peu arides. Nous parvenons au col des Lessines qui nous offre la vue sur les lacs Robert. Nous commencerons la descente, avec quelques passages délicats qui demandent de la souplesse. Nous poserons les sacs pour le repas du midi sur ces pentes caillouteuses mais ensoleillées. Nous profitons du panorama et des cours de dressage que donne, au loin, un berger à son chien, avec son immense troupeau de moutons. Après la pause, nous descendons sur les rives des grands lacs (1998 m). Puis nous prenons la brèche Robert Sud. Durant un kilomètre environ, le sentier est pénible. Il traverse des endroits rocheux et pentus. C’est peu agréable et même pas amusant. La fréquentation étant importante, nous progressons lentement. Une fois ce passage derrière nous, nous retrouvons les pistes de ski pour regagner la station. Toutefois, compte tenu des travaux en cours de réalisation, les chemins de randonnées étaient déviés et parfois, nous avons fait du hors piste pour retrouver les bonnes. La fin de la balade est plus agréable. La pente déjà moins raide permet de descendre tranquillement, entouré des prairies verdoyantes, pour retrouver notre lieu de départ.
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