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Balade réalisée en juillet 2012, depuis le Col de Granon, à Serre Chevalier (Hautes Alpes)
Nous sommes près d'un axe routier fréquenté, celui qui relie le briançonnais à l'Oisans, via le col du Lautaret. Nous avons choisi de l'éviter et d'aller près d'un col proche pour y voir deux lacs : lac du Cristol et le grand lac de l'Oule. Le départ de la balade se fait depuis le grand parking du col du Granon, à 2404 m. Nous nous rendons à St-Chaffrey puis, de là, nous prenons la route qui monte vers Villard-Laté et le col du Granon. La route est de bonne qualité puisqu'elle desservait le fort des Olives, qui a perdu son office depuis 1947. Il assurait la surveillance du col de l'Échelle, du col des Acles et du col des Thures, des éventuelles offensives italiennes. Les bâtiments semblent encore en bon état. Peut-être qu'un autre usage lui a été attribué, mais il ferait un excellent camp de vacances pour les mois d'été. Vous aurez plus d'informations sur ce site spécialisé dans les fortifications fortiffsere.fr. Parvenus au col, devant nous s'étend un paysage de pierrailles et d'alpages, en direction de la vallée de Nevache. Nous avons choisi de commencer par le lac de Cristol. Nous prenons la direction du nord ouest. Puis le sentier se sépare, vers la gauche pour le lac de Cristol et vers la droite pour le grand lac de l'Oule. Nous marchons sur une piste bien large qui nous offre un panorama sur la barre des écrins ainsi que sur Briançon. Le dénivelé est carrément inexistant. Le balcon nous mène tranquillement à 2483m et la porte de Cristol. De part et d'autre, le mur de la crête de Cristol qui date de l'époque de Louis XIV, fut construit par BERWICK. Il servait de ligne de défense entre le royaume de France et le duché de Savoie. Jacques Fitz-James Berwick (1670-1734) est né à Moulins. Il est le fils naturel de Jacques II, roi d'Ecosse. Naturalisé français, il devient maréchal de France en 1706. Il périt le 12 juin, au siège de Philippsbourg, tué par un boulet de canon alors qu'il inspectait la tranchée, pendant la guerre de Succession de Pologne. Voilà comment un simple tas de pierres peut inciter à faire un peu d'histoire ! Merci à mon vieux Quillet-Flammarion et à Wikipedia. Nous apercevons, plus bas, et plus loin le lac de Cristol. Le lac se trouve à 2245 mètres, qu'il faudra ensuite remonter sauf si vous optez pour une boucle par la vallée de Nevache. Tout en descendant, je m'écarte vers les surplombs qui sont à gauche. En effet, il y a aussi le lac rond qui se niche sous des barres rocheuses. Il y a d'ailleurs un itinéraire qui indique sa direction. C'est celui que nous prendrons au retour. Le lac de Cristol arrive rapidement et nous prendrons notre repas prés de ses eaux calmes. Le lac est agréable et de nombreux petits poissons se déplacent rapidement, sautant, parfois, par-dessus les eaux. Nous reprenons ensuite le chemin du retour en partant par la rive gauche de lac afin de gagner le lac Rond. En montant, on aperçoit le mont Thabor qui domine la vallée de Nevache et se trouve dans l'axe central du lac. Il sera sur la photo sans que vous vous en rendiez compte. Voici le lac Rond qui pointe son nez. Il est aussi agréable et surtout très apaisant. Il offre un petit replat appréciable dans la montée vers la porte de Cristol, même si le dénivelé n'est pas important, ce n'est que notre premier jour et nous ne nous sommes pas entraînés, cette année, sur les chemins provençaux, comme les années précédentes. Le vent est aussi de la partie, assez désagréable car il est froid. La porte passée, le vent se fait oublier. Nous reprenons la même piste que pour l'aller. 1 Km plus loin la piste se sépare en deux. Nous prenons vers la gauche pour rejoindre le col de l'Oule. 700 mètres plus loin, la piste rejoint un sentier pédestre juste avant le col des Cibières, 2525 m. Le sentier descend un petit peu puis remontera à 2548 m pour rejoindre le col de l'Oule. Il faut compter environ 15 à 20 minutes pour aller d'un col à l'autre. Mauvaise surprise au col de l'Oule ; le vent est violent et très froid. Nous recherchons rapidement un rocher pour nous abriter. Ce vent nous ôtera toute envie de descendre au grand lac de l'Oule (2425 m) dont la légende parle d'un trésor caché mais protégé par un tourbillon qui emporte les plongeurs. Vous m'excuserez, mais il fait trop froid pour piquer une tête et vérifier la véracité de la légende. Nous nous contenterons de quelques clichés qui nous permettent aussi de voir le lac de la barre juste au dessus. Nous regagnerons le col en prenant un itinéraire qui longe le torrent des Cibières. Pas de risque de se perdre car au loin, le parking reste en point de mire. En le regagnant, nous avons une belle vue sur les sommets du coin. |