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Balade réalisée en juillet 2012, depuis versant nord du col du Galibier
Notre livre des lacs faisait partir la balade depuis le camp des Rochilles, 2400 mètres. De là, la boucle à faire était tranquille. Mais le livre parlait d'une route mal carrossable, aussi j'avais quelques craintes. Elles ont été justifiées. Une fois arrivés au plan Lachat, de l'autre coté du col du Galibier (en allant vers Valloire), le nombre de voitures stationnées nous donna une indication. Les 50 premiers mètres confirmèrent la difficulté du sentier, pour un véhicule de tourisme. Inutile de prendre des risques ; nous resterons donc au plan Lachat, 1962 mètres. Du coup, le dénivelé total sera largement supérieur à celui prévu. En fait, la route pour accéder au camp est interdite depuis 2005, donc pas de regret. En effet, dans le cadre de la réhabilitation du secteur du Camp militaire par le 93ème régiment d'artillerie de montagne, l'accès en voiture au camp est interdit depuis le 29 juin 2005. D'après le texte aposé sur la barrière (je ne fais que rapporter puisque nous n'avons pas vu cette barrière), cette interdiction est définitive. Le départ des randos du secteur se fait désormais depuis le parking des Mottets (2137 m). Il faut compter 2 km sur route carrosable depuis Plan Lachat. Mais j'aime bien débuter les balades par une petite marche d'approche qui permet de s'échauffer, sinon c'est direct le dénivelé ! Nous débutons la balade sur cette piste forestière puis après une construction, le sentier direct vers les 3 lacs s'élèvent sur la gauche. C'est la partie la plus raide. Le chemin s'élève fortement. Puis, rapidement, le vent se manifeste et au fur et à mesure que nous grimpons il se fait violent et froid. Quel dommage ! Nous voyons au loin les premières constructions du camp militaire des Rochille, le corps de garde du camp. Nous y arrivons et nous faisons la jonction avec la piste que nous devions emprunter initialement en voiture. Nous continuons, têtes baissées, face au vent et nous traversons les bâtiments du camp, désertés. Le camp a été construit en 1905. Une seule voiture se trouve là, et je comprends mieux pourquoi après avoir trouvé l'interdiction de circulation. Nous marchons depuis 1h15. Le sentier continue à s'élever en direction du col des Rochille (2496m) que nous passons. En montant, derrière les bâtiments, au loin, les aiguilles d'Arves se dressent, telles que nous avions pu les voir l'an dernier lors de notre séjour à Saint Sorlin. Juste après le passage du col, le lac du Grand Ban (2460 m) que je prendrai rapidement en photo tant le vent est violent et glacial. La température doit pas être loin de 10° car j'ai les doigts qui commencent à s'engourdir. Derrière le lac du Grand ban, nous apercevons le lac Rond. Nous prenons le sentier sur la gauche qui descent vers le lac. Sur la droite, il y a un sentier qui permet de gagner directement le col des Cerces, pour ceux qui ne voudraient pas descendre aux lacs. Nous marchons rapidement puis nous cherchons un abri près du lac du Grand Ban. Nous nous abriterons derrière une bute mais malgré cela, nous sentirons les bourrasques du vent. De plus, les passages nuageux ne permettront pas au soleil de nous réchauffer en profondeur. Nous repartirons sans nous être réchauffés ni reposés. Nous prenons en direction du Sud, vers le col des Cerces, non sans jeter un dernier coup d'oeil aux aiguilles. Nous n'irons pas voir le lac de la Clarée, pourtant proche, mais il fait vraiment trop froid. Nous pénétrons dans la gorge qui héberge le sentier et enfin, une accalmie. Nous montons plus sereinement. Avant de parvenir au col, sur notre droite, nous apercevrons deux bouquetins de bonne taille, la hauteur de leurs cornes prouve un âge avancé. Le col des Cerces est franchi, altitude 2574m. Au sud est, nous voyons la pointe des Cerces qui forme à ses pieds comme un cirque. Le vent est hélas de nouveau avec nous, moins fort mais toujours aussi froid. Tous les autres marcheurs que nous croisons sont, comme nous, équipés de leur coupe vent, et bien emmitouflés pour se protéger. Le lac des Cerces se profile. Déception car ce lac est vanté par beaucoup de randonneurs et je dirai que les conditions météo ne nous incitent pas à y flâner. Aujourd'hui, il est venté mais avec un E. Nous prenons rapidement quelques clichés et c'est probablement plus tard, lorsque je ferai la sélection des photos que j'y trouverai du charme. Pour l'instant, une seule idée domine, se mettre à l'abri du vent et hélas, cela passe par un retour à la case départ. Pas de photos spectaculaires pour immortaliser le lac. Nous recherchons au nord ouest du lac le sentier qui redescend vers les chalets Mottets. Les aiguilles d'Arves sont encore devant nous, le temps de la descente le long du ruisseau des Cerces. La foule se fait plus nombreuse à l'embranchement des sentiers des Rochilles et des Cerces et tout ce joli monde progresse vers les chalets. Nous continuons pour rejoindre le véhicule. Plus bas, un berger exerce ses chiens au maintien de son troupeau de moutons et de brebis, avant de les conduire sur les hauteurs, comme nous pourrons le voir plus loin avec un troupeau d'une bonne centaine de têtes, perché sur les hauteurs du Galibier. Nous voici revenu à notre point de départ et nous apprécions la chaleur qui règne dans la voiture. Nous repartirons et nous stopperons au col du Galibier pour une traditionnelle photo devant le panneau ainsi que la photo sur la Meije, dont les sommets sont couverts par les nuages. |