Il faut toujours se méfier de ce que l'on peut lire. Notre livre sur les lacs annonçait une route peu carrossable. Avec notre Sénic, nous avons pris des pistes souvent difficiles. Mais cette fois, le "danger" est bien noté : la route est difficile et les croisements sont dangereux. Nous préférons stationner au hameau Les Hières même si cela rallonge la marche de 30 minutes et d'un dénivelé de 100 m. Comme je l'ai indiqué pour la randonnée au lac des Cerces, je préfère une petite marche d'approche avant d'attaquer la montée.

Finalement, la piste est assez fréquentable mais le parking reste assez limité et il est préférable de venir tôt pour ne pas galérer à trouver une place. Pour nous pas de souci puisque nous y parvenons par nos pieds. Cela aura le mérite de nous chauffer les muscles car la montée va être dure avec des pentes très raides.

Pour monter au lac, nous prenons le chemin qui part vers la droite, sur la rive gauche du torrent Maurian. Le début se fait sur une surface légèrement montante, le long du torrent qui provient du lac du Goléon. Dans notre dos, la Meije veille et domine, avec sa brume matinale.

Le torrent se fait plus tumultueux, annonciateur d'une pente plus forte et pour nous d'une montée plus dure. Nous débutons la partie difficile. Une bonne heure à monter sur une forte pente qui conduit bon nombre de marcheurs à des haltes fréquentes. Nous reprenons notre souffle en contemplant les glaciers de la Meije ou encore, sur la droite, le Pic des Trois évéchés 3116 m, déjà aperçu la veille lors de notre tour du lac du Pontet.

Il nous faudra deux heures, depuis le lieu de stationnement pour parvenir au lac. Beaucoup de monde se rend à cette destination, chacun à son rythme et chacun son chemin tant les raccourcis sont nombreux. A vous de voir, celui que vous voulez emprunter, sachant qu'en montagne, la ligne droite n'est pas toujours la voie la plus rapide. Pour mon compte, je me suis contenté de suivre les traces "rouge et blanche" du GR même si parfois ce n'était pas le plus facile car la piste était fort dégradée par les passages fréquents.

Enfin, on arrive et on devine que derrière se trouve le lac. Il reste tout de même 500 mètres à faire pour se rendre sur les bords du lac, à moins que vous ne préfériez vous rendre au refuge du Goléon, sur la gauche en arrivant.

Le lac est magnifique et nous découvrirons avec surprise deux des trois aiguilles d'Arves. De plus en plus, nous bouclons des pistes débutées lors de vacances précédentes. Pas très en forme, je préfèrerai me reposer que de poursuivre. C'est mon épouse qui prendra le relais et me fournira en photos, avec par exemple la Meije se mirant dans le lac, ou bien encore, les aiguilles d'Arves à proximité, relative, du lac.

Le retour se fait par le même itinéraire. Nous apprécions le paysage d'un autre regard et sous un éclairage différent. Pour revenir au hameau d'Entraigue, nous prendrons la rive droite du torrent. Peu après la descente, nous traversons le torrent et nous longeons un champ. C'est plus agréable que la piste caillouteuse du matin. Ce sentier, tout en serpentant dans les champs, nous ramène à l'entrée du hameau. Il ne nous reste plus qu'à faire de "la route" pour retrouver la voiture. Comme souvent, la fin se fait interminable. Je me prends même à regretter ce matin de ne pas avoir tenter de m'avancer en voiture...

La balade est terminée. Au loin, on aperçoit le plateau qui abrite le lac. Sur le coup, je n'ai pas vraiment apprécié cette sortie, trop miné par des éléments extérieurs. Là, on décrivant la balade, je redécouvre certains aspects qui m'étaient invisibles en ce 25 juillet 2012. C'est une balade à faire, même si la montée est difficile.