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Suite après notre première sortie, au lac d'Anglas, il fallait faire reposer certains organismes afin de préserver la fin de la semaine. Nous avons opté pour le lac d'Artouste et son petit train. Une fois les télécabines pris, nous pouvons faire face au Pic du Midi d'Ossau et au somptueux panorama sur le lac de Fabrège, la vallée d'Ossau et au fin fond, le col du Pourtalet. Ayant déjà fait cette balade en 2001, je vous renvoie au descriptif du parcours pour ne me consacrer qu'à la suite de la balade. En effet, pendant que les femmes et les enfants redescendaient par le train, nous avons fait le grand tour, entre hommes, puisque je suis parti avec mes deux beaux frères. S'il fallait une raison supplémentaire à ne pas partir en famille, nous pouvons invoquer le passage d'Orteig. Il relie les lacs d'Arrémoulit et le col d'Arrious. Sans réelle information sur sa difficulté, nous préférions jouer la sécurité. Finalement, sans être infranchissable, il peut s'avérer dangereux car le vide est là. En route pour les lacs d'Arrémoulit ! Nous contournons le lac d'Artouste par la rive gauche. Une fois parvenu au bout, le sentier s'élève sévèrement vers le refuge d'Arrémoulit (environ à 2250 m). Depuis le lac d'Artouste, cela représente un dénivelé de 250 mètres. La pente est rude mais cela dure peu. En 45 minutes nous avons rejoint le refuge et les lacs du même nom. J'en profite pour faire les tours des lacs inférieurs, et je commets une grossière erreur en prenant un petit lac pour le lac du Palas. Lorsque je me suis rendu compte de la méprise, nous n'avions pas le temps d'aller à sa rencontre bien que peu loin du refuge. Nous reprenons notre route, direction le col d'Arrious et le fameux passage d'Orteig. Le sentier monte encore un petit peu mais c'est sans problème. Le passage se profile. Effectivement, il parait impressionnant, mais une fois arrivé, il est plus facile que ce que nous pensions. Un cable permet d'assurer sa prise et il suffit de ne pas regarder sur sa droite pour ne pas avoir le vertige. L'espace pour poser les pieds est large et en 5 minutes, nous étions de l'autre côté. Nous faisons encore quelques pas et derrière la butte se trouve le lac d'Arrious, sombre et calme. Encore quelques mètres et nous parvenons au col d'Arrious, à 2259 mètres. Depuis le départ du lac, il s'est écoulé 2h15 en comptant le temps passé aux lacs d'Arrémoulit (au minimum 20 minutes d'arrêt). Le plus dur reste à faire ; une descente de 850 mètre de dénivelé qui va nous conduire à la cabane de Soques, là ou nous attend le reste de la famille. Nous avons rendez-vous à 17h30, il est 16h20 ; il va falloir mettre le turbo pour être à l'heure. C'est sur un rythme effréné, parfois en courant que nous descendons la pente. Le chemin est très bon, peu de rocher, beaucoup de terre. Seul le soleil constitue une gêne. La canicule est aussi présente en montagne et les premiers coups de soleil ne supportent que peu les rayons. Cela me fait accélérer la cadence, jusqu'à ce que nous parvenions à un bois. Nous ralentissons un peu nos pas, mais la pente est là nous poussant à la vitesse. 17h15, nous voilà à notre point de chute. 55 minutes, je ne sais pas si c'est un record, mais cela reste assez incroyable. Et pourtant, cette descente fut un vrai plaisir.
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