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Voilà une balade peu fatigante, mais Ô combien belle ! Installés dans un petit train vous allez parcourir les 7/8 kilomètres vous séparant de la gare de départ de la gare d'arrivée. Il faudra ensuite grimper quelques marches pour parvenir au lac d'Artouste, mais le plus fabuleux aura été le paysage que vous aurez traversé pendant le trajet. Mais revenons en arrière ! C'est le plus long trajet en véhicule que nous effectuerons cette année. 80 kilomètres et deux cols à passer et non des moindres : le col du Soulor (1474 m) et le col d'Aubisque (1709 m). Le trajet durera 2 heures et deux heures de virages, c'est long et fatigant. Le retour se fera par des voies plus faciles ; prévoir une bonne carte routière pour vous trouver les départementales. Néanmoins, le passage des cols est fantastique surtout si, comme nous, vous avez la possibilité de voir évoluer de près, voire de très près (environ une vingtaine de mètres), les vautours fauves. La route qui sépare les deux cols nous fait traverser une région pastorale avec des étendues à perte de vue. Ensuite, c'est la plongée vers la vallée qui nous fera découvrir Gourette, Eaux-Bonnes pour débouler dans la vallée d'Ossau. Encore une trentaine de kilomètre avant de voir le Pic de la Sagette avec en son sommet la gare d'Artouste et le train qui nous y attend. Encore un petit tour en contournant le lac de Fabrèges pour se garer au parking. Ne perdons pas de temps, il faut encore prendre le télécabine qui nous transportera de 1250 mètres à 1934 mètres et pour découvrir le majestueux pic du midi d'Ossau qui pointe ces deux dents vers le bleu azur du ciel. Le petit train est là, dans la température fraîche accentuée par une petite bise un peu trop revigorante. Le départ à lieu avec le moment le plus désagréable, un passage sous un tunnel qui nous amène sur le flanc Est de la montagne. Le petit train diesel crache son venin noir qui nous fait suffoquer, le tout dans le noir le plus obscur. Mais ensuite, c'est 7 kilomètres de bonheur, transportés à 1900 mètres avec les montagnes saupoudrées d'une neige tombée récemment. Arrivés à la gare, nous grimpons rapidement au lac d'Artouste où nous allons prendre notre repas, enfin notre casse-croûte. Pas le temps de boire un café qu'il faut déjà s'en retourner, le train ne nous attendra pas ! Le retour se passe à guetter les coteaux à la découverte de la faune, bien discrète ce jour là. Voilà la balade terminée, mais avant le retour vers Cauterets, nous allons pousser jusqu'au col de Pourtalet et la frontière espagnole. Ce col est pittoresque et rupestre avec les chevaux de labours qui flânent et même stoppent sur la chaussée se demandant quel est cet étrange animal qui s'agite devant lui ! Du col du Pourtalet, nous admirons la face arrière du pic du midi d'Ossau qui semble moins agressif. |