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Balade réalisée en juillet 2010, à Pralognan la Vanoise, en Savoie.
Seuls ! Déjà seuls ! Que le temps passe vite. Ils nous semblent que c'était hier que nous prenions les sentiers de Pralognan avec nos deux filles. C'était En 1998 ! Nous revoici de nouveau dans ce charmant village qui a su conserver son identité. La location se trouve dans l'immeuble le Serliofre un peu à l'écart du centre (près du parking du bouquetin). Seuls dans notre appartement mais pas seuls sur les sentiers puisque nous retrouvons cette année une partie de la famille. Les deux beaux-frères sont venus avec bagages, ainsi que femmes et enfants ! Cela représente une vingtaine de pieds qui arpentera les sentes de la Vanoise. Et sans tarder puisque dès ce dimanche nous voici partis pour le lac blanc, près du refuge de Péclet Polset. Plan de coupe de l'aller au lac Blanc Le départ de la balade se fait depuis le pont de la pêche, au sud de Pralognan. Nous nous y rendrons en voiture. Le parking est assez vaste car de nombreux départs de randonnées y sont proposés.
Nous empruntons la route pastorale (la vallée est entièrement dédiée au pastoralisme, sans aménagement lourd). Quelques véhicules peuvent circuler ; ce sont ceux des gardiens des refuges, des alpagistes vaquant à leurs travails. Sur notre trajet nous rencontrerons vaches et chèvres de part et d'autre de la vallée. Nous voici en route, direction le refuge annoncé en 2h30. Si une petite côte se présente en début de parcours, elle fait rapidement place à une longue montée en faux plat, laissant présager une montée finale plus raide car le dénivelé est tout de même de 700m. Qu'importe, pour l'instant nous profitons d'un soleil radieux, de la fraicheur du matin, du ciel bleu sur lequel se découpent les sommets de la Vanoise. Nous sommes nombreux sur la piste mais à chaque intersection, la multitude se réduit ; les groupes partent vers des objectifs différents. Après 30 minutes, nous voici arrivés au refuge du pont de la pêche ; vente de boisson mais aussi vente de fromage dont les amateurs se régaleront, plutôt au retour de la balade, inutile de se charger inutilement. J'en profite aussi pour citer la ferme du Ritort qui propose elle aussi ces fromages (beaufort, tome vache ou chèvre). Nous continuons notre chemin. Sur la gauche, le glacier du Génépy nous montre ses séracs dont la fonte cascade sur les parois, tandis que devant le glacier Gébroulaz se profile, avec ces deux oreilles que forment l'aiguille de Polset (3501 m) à gauche et l'aiguille de Péclet (3561 m), d'où le nom du refuge. Nous sommes là sur une grande ligne droite, plate, qui longe un ruisseau des plus agréables, serpentant dans une prairie bien verte, devenant torrent lorsque le passage se fait plus escarpé et signalant sa présence par un vrombissement. En chemin, les marmottes commencent à se faire plus nombreuses ; assez farouches tout de même. Difficile de s'en approcher à moins de 5 mètres. Voilà que le ruisseau sort de gorges laissant présager la fin de notre tranquille progression. Le passage musclé s'annonce avec en pompon le refuge. C'est à partir des ruines de La Rama que le dénivelé se présente. Tout en montant, nous voyons une mare ronde dont le principal intérêt est de refléter dans ses eaux la pointe de l'observatoire (3015 m) qui devrait nous accueillir mardi. Nous voici au refuge, avec ses formes innovantes ; le chemin continue par la droite avec le lac annoncé pour 15 minutes, tout du moins la vue sur le lac car pour pouvoir y tremper mains ou pieds, il faudra descendre et choisir son coin. Cela ne sera pas difficile car le lac est très grand. Il justifie bien son nom de lac blanc surtout dans sa partie nord. L'hiver, ce lac ne reçoit que très peu de soleil ; le dôme du Polset lui fait ombrage. Ne vous étonnez pas si en début d'été vous y trouvez encore quelques "icebergs". Tout en s'allongeant pour le repos, vous pourrez scruter le ciel à la recherche du Gypaète Barbu puisqu'il semblerait que ce soit son territoire. Pour notre part, nous n'avons rien vu. Comme à mon habitude, je tenterai de prendre de la hauteur pour vous fournir quelques clichés mais je n'ai pas assez de courage, pour cette première sortie, pour monter au col du Soufre afin d'avoir une vue complète sur le lac. Vous remarquerez vous aussi la blancheur du Roc du soufre. Du lac on distingue nettement le glacier de la Massa ainsi que les pointes de la partie (3215 m) et de l'échelle (3422 m). Pendant ma petite escapade, de nombreuses marmottes pointent le bout de leur nez. Depuis le lac, vers l'est, nous avons une magnifique vue sur le glacier de la masse et les deux pointes, celle de l'échelle (3422 m) et celle de la partie (3125 m). Sur le retour, je gagne un promontoire qui permet d'avoir une vue magnifique sur la vallée empruntée le matin, ainsi qu'une vue sur les sommets du Polset (le dôme à 3326 m et l'aiguille à 3501 m). Depuis le refuge, vous avez aussi la possibilité de gagner le col de la Chavière (2796 m) qui donne accès à la Maurienne et notamment au lac de la Partie ainsi qu'au lac de la Chavière. Le chemin de retour emprunte le même itinéraire que pour l'aller. Ce sera une longue, très longue, descente vers le parking du pont de la pêche débute. C'est là que l'on se rend vraiment compte que la balade était longue, mais bien agréable et bien belle. Sur le chemin, nous assisterons à un "spectacle" assez amusant ; c'est l'heure de la traite pour les vaches et habituées qu'elles sont, elles viennent seules, à tour de rôle, se rangent à la queue leu leu et attendent leur tour. |