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Balade réalisée en juillet 2010, à Pralognan la Vanoise, en Savoie.
La météo est encore avec nous. Une belle journée mais qui sera trop chaude pour les marmottes qui prolongeront leur sieste dans leurs terriers, de même chamois et bouquetins seront aussi invisible. Le col de la Vanoise est une randonnée classique, surtout depuis Pralognan. Cela sera prouvé par la multitude de personnes que nous croiserons sur notre chemin. Trajet aller/retour de la randonnée. Nous avions déjà réalise le parcours en 1998, et en 2008, nous avions fait l'ascension depuis la Maurienne et Termignon. Pour nous, c'est en quelque sorte un pèlerinage, emprunt de souvenirs. En 12 ans, peu de chose ont changé, peut être moins de glace sur les sommets ou moins d'eaux dans les ruisseaux, mais les sommets, immuables, sont toujours là ! Nous emprunterons le téléphérique du Mont Bochor, non seulement pour nous faire gagner du dénivelé (sinon c'est 900 mètres depuis l'autre point de départ du parking des Fontanettes) mais aussi pour profiter :
30 minutes après le départ, nous voici aux aux Barmettes. Nous traversons le torrent de la Glière pour monter en direction du lac des vaches. Nous progressons sur un chemin bordé de murets en pierres sèches permettant de canaliser, non pas les randonneurs (quoique) mais les troupeaux et caravanes (dans des temps plus reculés). La progression est agréable et nous amène aux chalets de la Glière (2065 m). Au loin, nous apercevons la cascade du Vallonet. Le lac se trouve sur la droite. Ici, se trouve une intersection qui permet éventuellement de passer sur l'autre versant de l'Aiguille de la Vanoise et d'arriver dans le vallon de l'Arcelin. Pour notre part, nous continuons tout droit, en direction du lac des vaches. Le sentier s'élève ensuite plus fortement (150 mètres de dénivelé sur une courte portion) pour arriver au pont du Chanton. La vue vers Pralognan est splendide avec le torrent de la Glière qui coule dans la prairie. On a de la difficulté à croire que le torrent qui coule sur le pont est celui qui provient du lac des vaches, tant le débit est important. Depuis le pont, le sommet de la grande casse se manifeste offrant l'illusion d'un torrent qui jaillirait du glacier. Une fois le pont passé, il faut faire encore un petit effort avant de parvenir au lac des vaches ; attention à ne pas se tromper et à ne pas prendre le sentier (sur la gauche) qui part vers les chalets des gardes ; conserver votre direction nord ouest (le sentier est bien marqué). Le lac (2318 m altitude) est à 500 mètres. Nous y faisons une petite halte, ce qui permet de rassembler les troupes éparpillées par la montée. Le lac n'a pas une grande superficie et ne retient que très peu d'eau, mais son charme est dû au gué qui le traverse en son milieu. La grande Casse est beaucoup plus présente et majestueuse, dominant une moraine qu'il faudra franchir pour accéder au col. Le temps de quelques photos souvenirs et nous voici traversant le lac sur le gué de lauze pour parvenir à la moraine noire, qui, dans mes souvenirs, était terrible. Une fois le lac des vaches franchi, le sentier monte rapidement offrant une belle prise de vue aérienne sur le lac. L'ascension de la moraine est moins difficile que dans mes souvenirs. Finalement en deux lacets, nous en venons à bout et nous parvenons au lac long (2467 m). Entre temps, nous avons le temps de constater que le lac des vaches est enserré dans une cuvette et qu'il recueille les eaux des pentes environnantes. En débouchant sur le lac long, au loin, nous distinguons nettement le grand Roc noir (3582 m) et à gauche la pointe du Vallonet (3539 m). Entre les deux sommets, on distingue le haut du glacier du Vallonet. Pendant que les autres prendront en direction du col et de son refuge, le refuge Félix Faure, je les abandonne pour contourner le lac et avoir d'autres vues. Cela me permet de prendre un cliché avec le lac au pied de l'aiguille de la Vanoise (2796 m). Je passe tout prêt (tout est relatif) de la fin du glacier de la grande casse. Je retrouve le reste de la famille dans l'herbe grasse. Il nous aura fallu 2h30 depuis la gare du téléphérique. Nous aurons, un bref instant, l'opportunité d'apercevoir un chamois près d'une plaque de neige, mais rapidement il se glissera à l'ombre d'un rocher et n'en bougera plus. Tout en nous reposant, nous profitons de la vue sur le lac rond, avec en arrière plan les pointes de Pierre Brune (3196 m). Plus, loin, si vous le désirez, vous pouvez vous rendre au lac du col de la Vanoise. C'est une l'itinéraire que nous avions emprunté en 2008. Près de nous un névé tend les bras aux plus intrépides qui rapidement irons glisser dessus au risque de se tremper chaussures et pantalons, mais quant on aime on ne regarde pas ! Nous voici repartant vers Pralognan ; le chemin retour se trouve à gauche du refuge, en direction du sud Ouest. A proximité du refuge, nous partons à la recherche d'edelweiss que nous avions remarqués il y a deux ans ! Les plantes sont encore là pour le plaisir des plus jeunes. En contrebas, le défunt lac des assiettes nous attend ; défunt puisque depuis que nous le connaissons nous l'avons toujours connu à sec. Une carte postale datant des années 1990 nous prouvera qu'un jour, il y avait bien de l'eau. C'est l'avantage des collectionneurs de carte, on a une vue sur le passé. Nous traversons cette grande surface plane, au pied de la face sud de l'aiguille de la Vanoise, à la queue leu leu malgré l'espace disponible comme si des précipices imaginaires bordaient nos pas. Nous suivons cette piste bien marquée, et au bout il faut contourner le gros rocher par la gauche pour un retour direct à Pralognan, ou parking des Fontanettes, par la droite pour ceux qui veulent revenir au refuge des Barmettes puis au téléphérique. Il était prévu de partager le groupe en deux après le lac des assiettes. Quelques uns devaient rejoindre le téléphérique et les autres descendre directement Pralognan. Nous voici cherchant le départ du sentier lorsqu'un groupe s'approche accompagné d'un guide qui nous briefera sur le chemin à prendre. Cela me vaudra un "chambrage" sympathique de la part du guide, notamment sur la vétusté de ma carte IGN (c'est vrai qu'elle à 20 ans) qui signale un sentier, maintenant disparu, en parti. Bref, sur ses conseils tout le groupe descendra à Pralognan avec un arrêt pour certains au parking des Fontanettes ce qui réduira le dénivelé négatif qui s'élève tout de même à 1000 mètres depuis le sommet du col. Nous voici dans le vallon de l'Arcelin mais avant cela, nous aurons pu profiter d'un beau panorama sur le vallon. Nous longeons le ruisseau qui a perdu de sa puissance. Plus loin, sur la droite, nous voyons monter le chemin qui permet de revenir sur les Barmettes. C'était une option pour pouvoir reprendre le téléphérique, mais la montée est trop importante et finalement plus épuisante que de continuer sur l'itinéraire actuel. Nous continuons à descendre sur la pente rapide qui nous conduit au cirque de l'ancelin. Nous parvenons à une intersection avec sur la gauche le sentier qui monte au col du grand Manchet (2651 m). Bien sûr, nous le laissons pour prendre celui qui descend. Encore quelques lacets et nous voici parvenus près du torrent du dard que nous franchissons pour continuer dans un nomansland où la végétation reprend le dessus sur ce sol tapis de pierre. Nous rattrapons la piste, nous laissons sur notre droite celle qui conduit au parking des Fontanettes. Nous voulons passer devant la cascade de la fraiche. Pour cela, nous quittons la piste par un sentier plus agréable qui nous fait progresser dans le bois. Nous entendons le vrombissement du torrent sans le voir réellement. Puis, dans un virage qui conduit de nouveau sur la piste, nous prenons à droite. Mal nous en a pris puisqu'au lieu de passer devant la cascade, nous passerons dessus la cascade. Tant pis ; nous sommes quitte pour revenir une prochaine fois pour voir, cette fois-ci, la cascade et sa chute. Nous traversons le pont en bois, à proximité de l'école d'escalade et du départ de la tyrolienne, pour descendre tranquillement vers Pralognan. Histoire du colJe vais faire du Jean Paul Ollivier (pour ceux qui ne le connaisse pas, c'est le monsieur histoire du tour de France cycliste, celui qui connait toutes les dates de construction, démolition, reconstruction, des chateaux ou églises sur le chemin des forçats de la route) en vous racontant que ce chemin, depuis, le col de la Vanoise, est parcouru depuis toujours. C'était l'itinéraire pour gagner le Piémont afin de vendre les produits du terroir (Beaufort, miel, minerai, bétail mais aussi du sel). A partir de 1860, année de la conquête de la grande Casse, le col deviendra le point de départ vers randonnées avec guides qui accompagnaient les "Messieurs" de la ville (les Monchus avec le patois savoyard) avoir leur sensations fortes sur les pentes. Par extention, un Monchu est maintenant un touriste. |