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Balade réalisée en juillet 2010, à Champagny en Vanoise, en Savoie.
De nouveau sur les traces de 1998 avec cette belle balade champêtre dans les prairies, sous les cascades et avec les marmottes. Rien que l'accès en voiture, au parking de départ, est un vrai plaisir. Il faut se rendre à Champagny en Vanoise. Depuis Pralognan, il faut compter une demi-heure de trajet. Le village tout en hauteur, sous le soleil, est très attractif. Il ressemble à une station de ski fréquentée notamment en raison de la jonction avec le domaine skiable de la Plagne, au nord. Lorsque nous arrivons aux premières habitations, nous cherchons la direction de Champagny le Haut, puis la direction du Laisonnay. Nous longeons le torrent de Champagny. A Friburge, le passage se réduit. La route est creusée dans la roche et cela réclame de la vigilance de la part des conducteurs. Puis, comme dans un film, une fois le verrou rocheux franchi, la beauté du spectacle vous saute aux yeux. Vous êtes happés par la vallée qui semble retranchée du monde et dans une immense tranquillité. On lâche le champignon pour se mettre au diapason et laisser glisser la voiture sur l'asphalte plat ; vitres ouvertes, les senteurs inondent l'habitacle ; un bref moment de bonheur sur le bout de route qui conduit au parking du Laisonnay d'en haut. Notre balade nous conduira au travers d'une magnifique vallée d'où nous pourrons observer les glaciers du massif. Le chemin est parsemé de bornes (8) dont les explications sont proposées sur le livret d'accompagnement en vente au chalet d'accueil. Pour notre part, nous ne rencontrerons que 5 bornes puisque notre cible est le pseudo lac de la Glière. Les autres se trouvent sur le reste du sentier qui conduit au col du Palet. Les 8 bornes :
Dès la sortie du véhicule, les sommets s'imposent ! Devant nous, s'étant le long de la vallée de Champagny, qui débute avec le grand bec (3398 m) jusqu'à la Grande Casse (3855 m). Sur la table ci-dessus, les sommets indiqués sont, de gauche à droite :
Le premier glacier est celui de Troquairou et l'autre, le double, est celui des Volnets. La balade débute par la belle et forte cascade du Py. Puis nos pas nous conduisent au travers des ruelles, très étroites, du hameau du Laisonnay d'en haut. Quelques habitations rénovées ou bien entretenues, avec la chapelle proprette, donnent un aspect attractif et l'envie de s'établir dans ce coin. Nous suivons la direction des panneaux indiquant le refuge de la Glière, le lac, ou du moins le lieu du lac, se trouve juste au dessus du refuge. Après environ 1 km nous rejoignons la piste forestière qui s'élève tranquillement. Sur notre droite, au sud, nous apercevons les différents sommets cités précédemment. Au loin, la grande motte apparait par intermittence ainsi que son téléphérique conduisant les amateurs de ski sur le glacier. La présence des glaciers permet l'existence de nombreuses cascades que nous voyons et que nous entendons malgré la distance. Elles nous accompagneront toute la durée du trajet aller ainsi que retour. Nous progressons ainsi dans une alternance de piste forestière et de chemin jusqu'au refuge de la Glière. Le chemin est bien dégagé et permet de profiter du panorama. La pente est régulière, si ce n'est un petit passage avec de nombreux lacets. On se surprend à ralentir le pas et profiter des nombreuses fleurs. Les marmottes ne sont pas encore parmi nous. Ce sera pour l'après midi. Lorsque nous parvenons à la bifurcation, nous descendons vers le refuge ; cela nous permet de mieux repérer les sommets grâce à la planche illustrative dont je vous ai mis une reproduction plus haut. Il est tôt et le refuge semble fermé mais malgré cela, vous pouvez remplir vos gourdes. Ensuite, nous remontons en direction de l'est pour retrouver le grand espace dans lequel se jettent plusieurs ruisseaux. Cet espace était avant un lac, le lac de la Glière. En effet, lors de la crue du petit âge glaciaire (il y a donc quelques années), un important écroulement de séracs barra la Roches moutonnées vallée, bloquant le cours du Doron et donnant naissance au lac. Le 15 juin 1818, des séracs chutent dans le lac de la Glière. Sous la pression de l'eau, le barrage cède et provoque la vidange du lac, sans provoquer de mort d'homme, mais en détruisant de ponts et bâtiments. Cela faillit se reproduire quelques années plus tard mais la surveillance du lac permis de prendre des mesures préventives : creusement de canaux d'évacuation... qui permirent la vidange régulière du lac. Nous apercevons de forts torrents qui alimente cette grande surface empierrée et nous nous approcherons du torrent de la Glière, vers le sud est, descendant tout droit du glacier de l'Epena dont on apercevra une partie. Nous nous installerons près du torrent pour pique niquer et lézarder sur le soleil qui petit à petit se fait manger par les nuages blancs, puis grisâtres annonçant rien de bon pour la fin de la journée. Nous préférons alors prendre le chemin du retour. La présence des nuages nous garantit ainsi la présence des marmottes qui ne pourront arguer une forte chaleur pour ne pas se montrer. Effectivement, sur le retour, nous apercevons de nombreuses marmottes ; des jeunes intrépides ; des vieilles habituées à l'humain ; des frivoles batifolant dans l'herbe, mais peu de gardiennes avec leur cri préventif ! L'itinéraire retour est le même qu'à l'aller. A noter que si vous voulez profiter un peu lus de la balade, vous resterez sur la piste plutôt que de prendre le sentier qui coupe et raccourci ainsi la durée de la balade. Sur le chemin, je profiterai pour compléter mon album photo de fleurs car, je ne l'ai pas évoqué jusqu'alors, mais depuis dimanche toutes nos balades sont parsemées de fleurs de toutes les couleurs et de toutes les formes. Aujourd'hui, c'est une multitude de digitales et d'épilobes que nous rencontrerons, entre autres. La fin de la balade s'approche et nous devons augmenter le rythme. Plus de flânerie champêtre ! L'orage s'annonce, quelques gouttes atterrissent sur nos visages... mais nous arriverons juste à temps, 5 minutes avant la grosse averse. |