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C'est une belle journée qui s'annonce. Le ciel est bien dégagé. Direction La Savonne pour une balade difficile et longue qui va nous faire rencontrer 4 lacs. C'est déjà une aventure pour rejoindre le parking de La Savonne. Il faut suivre la vallée de la Tarentaise jusqu'à Sainte-Foy Tarentaise. Puis, de là, prendre la direction du Miroir. Lorsque vous parvenez au hameau de la Masure, prendre à droite en direction de la Sassière. La route est étroite et sinueuse jusqu'au parc de stationnement de la Savonne. Les itinéraires sont bien indiqués. Dès que vous avez stationné votre véhicule, remontez la route goudronnée et sur votre gauche, les panneaux indicatifs sont bien présents. Le lac du Petit est annoncé pour 2h10, il en faut un peu plus. Par la suite, le panneautage est plus aléatoire et il vous faudra prendre la direction du refuge du Ruitor. 3 km séparent le parking du refuge ; c'est une pente sèche qui d'emblée fait mal aux jambes. Parvenus au sommet de la côte, vous y découvrirez la chapelle Saint Pierre et une superbe vallée. Sur la gauche, le refuge et au loin, les restes de la Sassière. Le décor est magnifique avec en toile de fond, le glacier de l'Invernet. De l'autre côté, le glacier du Ruitor que nous avions pu voir lors de notre balade aux cascades du Ruitor. Vous continuez sur cette piste qui va vous faire traverser toute la vallée en laissant le refuge sur votre gauche. En fin de vallée, vous arrivez à un carrefour ; à droite, pour se rendre au pied du glacier de l'Invernet, tout droit pour aller au lac du Petit, en direction du col du Tachuy. Le trajet devient de plus en plus difficile car la trace du sentier n'est pas nette. Le chemin passe par de nombreuses zones boueuses et vers la fin, le parcours se déroule dans les rochers. Il faut même une corde pour pouvoir franchir un passage rocheux. Il faut rester sur la rive droite du torrent et le suivre pour être sûrs d'arriver au bon endroit. Vous verrez se rapprocher à chaque pas les dents rouges et les Oeillasses. Après une dernière montée, le lac se présente à vous et avec lui un splendide paysage, surtout celui qui est dans votre dos avec une vue sur le Mont Pourri et les glaciers de la Gurraz. Vous avez mérité une bonne halte. Bien sûr vous mitraillez le lac de photos mais n'oubliez pas d'aller voir le petit lac du Petit qui se trouve à l'est. La suite de la randonnée n'est à faire que si vous avez une carte IGN et de préférence une boussole (ou un GPS). Cela relève plus de la course d'orientation que de la balade en famille car tout se fait hors piste. Mais si, comme nous, vous voulez voir les lacs du Longet et Verdet, alors en avant le crapahutage. Le premier sur l'itinéraire est le lac Verdet. Pour le rejoindre, parvenus à environ la moitié de la rive droite du lac du Petit, nous prenons la direction du Sud Ouest. Il faut passer sous les Oeillasses en direction des Aiguilles du Charvet. Nous essayons de rester en balcon pour ne pas trop monter. Difficile de s'y retrouver dans tous les monts d'autant plus que les aiguilles du Charvet où se loge le lac Verdet, sont masquées par une barre rocheuse de 2603 mètres. En observant bien, nous apercevons, trop tard, un sentier qui passe sous cette barre rocheuse et qui nous aurait éviter quelques mètres de dénivelé. Nous sommes dans l'obligation de redescendre pour rejoindre ce sentier et parvenir au lac. Depuis le Verdet, on aperçoit en contrebas, le lac Longet. Pas de risque de s'égarer avec le lac en visuel. C'est maintenant que l'aventure commence, le retour à la voiture, en piquant direction sud. Pas de chemin vraiment net et il faut se faire son propre sentier dans les genévriers. De temps en temps, on trouve une piste marquée par le passage des moutons mais jamais rien de bien net. Heureusement, vous avez toujours en point de mire, tout en bas, en tout petit, le refuge du Ruitor et les vacheries. Cela vous permet de vous repérer et de choisir au mieux votre direction. Nous avons pris comme "cible" la vacherie d'en bas. Le trajet est difficile et vous devez faire attention de ne pas glisser. Mais même si vous avez l'impression de ne pas progresser petit à petit les bâtiments de la vacherie grandissent. Mon inquiétude était de tomber sur un cul de sac et de devoir faire marche arrière, mais ce ne fut pas le cas. Si, comme mon épouse, vous êtes plus philosophe, vous évoquerez le temps magnifique et la joie de profiter du bon air et du beau panorama. C'est tout de même avec un vif plaisir que l'on retrouve le chemin du matin avec, toutefois, des genoux en compote. Il ne reste plus qu'à prendre le chemin inverse du matin pour revenir au véhicule. |