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Balade réalisée en juillet 2009, dans la haute vallée de la Tarentaise, près de Sainte Foy Tarentaise.
L'avantage de partir 3 semaines en montagne, c'est que vous avez plus de temps pour musarder et vous accorder des jours de répit dans l'enchaînement des sorties. Ensuite, un randonneur, autant costaud soit-il, a besoin de se nourrir. Même en vacances, il reste la corvée du ravitaillement et la nécessité de temps à autre de se rendre dans un hypermarché, surtout lorsque le sherpa du coin a fermé. Ce sera notre lot pour ce lundi matin et nous réserverons la fin d'après midi pour une balade sympa dans la réserve naturelle de Villaroger. Villaroger possède une grande partie de son territoire en espaces protégés puisque sur une superficie totale de 3383 ha, 1170 ha sont dans le Parc National de la Vanoise et 1114 ha dans la réserve naturelle « Les Hauts de Villaroger ». Elle protège des zones boisées absentent dans la zone centrale du Parc National de la Vanoise et assure un refuge hivernal à la faune montagnarde dont le tétras-lyre, hôte de marque très discret de cette réserve. Lors de vos promenades sur les circuits balisés, vous pourrez découvrir le panorama de la crête frontière avec l'Italie, du Mont Blanc à la Grande Sassière. Ce village se trouve entre Bourg Saint Maurice et Tignes. Il faut se rendre à Sainte Foy Tarentaise et prendre à la sortie sud du village la route sur la droite. Vous continuez sur la route jusqu'au hameau du Pré, puis vous continuer pour vous rendre au Planay. Le parking se trouve sur la droite, à côté de la maison forestière où vous pourrez demander un guide. Nous commençons la promenade sur la piste forestière. Le chemin est indiqué par des flèches vertes et nous ne pouvons pas nous tromper. Rapidement, le chemin monte dans la forêt qui permet de découvrir de nombreuses espèces : Le sapin Conifère à aiguilles persistantes que l'on trouve dans nos forêts entre 1000m et 1600m. Il se caractérise par des aiguilles plates non piquantes avec deux raies blanches dessous, situées de chaque côté du rameau comme un double peigne d'où son nom « sapin pectine ». Ses cônes, dressés sur les branches, se désarticulent sur l'arbre. Le mélèze Conifère à aiguilles caduques que l'on trouve en sommet de forêt vers 1800m. Ses aiguilles vertes claires, souples, groupées en touffes tombent en hiver. Ainsi, en été, vous apprécierez la douceur des aiguilles au contact de la peau. Un peuplement de mélèzes s'appelle un mélézin. Le pin cembro Conifère à aiguilles persistantes que l'on trouve en sommet de forêt vers 1800m. Ses aiguilles groupées par cinq dégagent une forte odeur de citronnelle lorsqu'on les froisse entre elles. Les graines comestibles de ses gros cônes sont la principale nourriture du casse-noix : oiseau de la cembraie. L'épicéa Conifère à aiguilles persistantes qui pousse dans nos forêts de montagne entre 1000m et 1800m. Ses aiguilles vertes sur les deux faces, piquantes sont disposées tout autour du rameau. Les cônes d'épicéas pendent à l'extrémité des branches et tombent entiers sur le sol. Un peuplement d'épicéas s'appelle une pessière. L'aulne vert Plus communément appelé « arcosse », ce feuillu colonise les pâturages abandonnés, les couloirs d'avalanche. Ses fruits appelés strobiles sont un véritable délice pour le tarin des Aulnes : petit oiseau montagnard. Mais nous rencontrons aussi de nombreuses fleurs : Le Rhododendron Arbuste à fleurs roses groupées et feuilles ovales vernissées. On le trouve en lisière de forêt ainsi que dans la lande d'altitude où il est parfois mélangé aux plants de myrtilles. La gentiane Acaule ou de Koch Plante vivace à grande fleur en cloche dressée bleu foncé et courtes feuilles regroupées à la base d'une tige très courte. Présente dans la pelouse alpine. Le trèfle des rochers Plante vivace dont les fleurs en épi sont pourpres et groupées en têtes globuleuses, les feuilles sont composées de 3 folioles allongées. Se plait dans les moraines. Le lys martagon Grande plante à bulbe. Les pétales de ses fleurs sont rose tachées de pourpre et relevées en bandeau ; les feuilles se présentent en couronne autour de la tige dont la hauteur peut dépasser le mètre. Préfère les prairies fraîches. La réserve, c'est aussi la possibilité d'apercevoir les animaux qui la peuplent. Nous ne nous faisons que peu d'illusions, d'autant plus que nous empruntons la petite boucle, exclusivement en forêt et pâturage. Il aurait fallu prendre la grande boucle pour espérer admirer bouquetins ou autres chamois. Mais la réserve héberge aussi, de manière permanente ou de manière itinérante, cerf chevreuil, sanglier, renard, écureuil ainsi que d'autres petites espèces. On y trouve aussi d'autres oiseaux comme le très discret Tétra-lyre ou le lagopède alpin, aigle royal, gypaete barbu... Mais de tout cela nous ne verrons rien ; normal, même si nous sommes partis un peu plus tard, c'est encore trop tôt pour les sorties des animaux. La balade est très courte mais nous prendrons le temps de flâner. Notre chemin traverse toute une forêt puis le chemin retour se fait dans un alpage. Il est 17h30 ! La bonne heure pour marcher. Le sentier est à l'ombre, les grillons et sauterelles "chantent", pas de vent, des conditions agréables qui donnent envie de ralentir le pas. Sans compter la vue sur la station de Ste Foy, la cascade de la Raie ou plus loin, la pointe de la Sassière. Nous voici revenus dans le paisible hameau du Planay et au parking de départ. |