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Debout les gars réveillez-vous y va falloir en mettre un coup Lorsque je chantonnai ce refrain, avec mes camarades, en colonie de vacances, il y a une bonne trentaine d'années, je ne me doutais pas qu'un jour je la reprendrais à mon compte pour vous amener effectivement au bout du monde ! Nous vous proposons de venir faire un tour à Sixt Fer-à-Cheval, célèbre pour son cirque. Pour les néophytes, je ne parle pas du cirque "spectacle", mais de ce que la nature a créé : une série de gigantesques escaliers, terrasses inclinées, entrecoupées de falaises (jusqu'à 700 m de hauteur) qui forment le bel hémicycle du Fer-à-Cheval. C'est comme un amphithéâtre mais de 2 km de diamètre, troué de cascades jaillissantes. Elles sont au nombre de 12 en été, mais au printemps, c'est une trentaine qui coulent. Le cirque se trouve à la sortie de Sixt (6,5 km par la D967). Des travaux d'aménagement nous imposent de garer le véhicule au niveau du Nant de Combe Saillet. La balade n'est pas très difficile, sauf sur la fin où pour aller au bout du monde, un dénivelé raide de 200 m se présentera. On peut toutefois stopper avant, on ne perd rien du spectacle. Nous traversons le Giffre sur un pont rendu fort boueux par l'orage de la veille, qui a d'ailleurs entraîné la fermeture du site. Une petite montée nous amène sur un balcon mais la présence des arbres ne permet pas de profiter d'un panorama sur le cirque. Ce n'est qu'une fois parvenu à hauteur du chalet de la réserve qu'il se découvrira. Ci dessus, vous pouvez voir le pic de Tenneverge (2989 m) et sur la droite, l'une des deux cornes de chamois. En dessous, deux des douze cascades : la résurgence de la méridienne qui jaillit de la roche et la fontaine de l'or. Nous continuons notre chemin en traversant une forêt de hêtres. Sur notre droite, le Tenneverge nous accompagnera tout le long. Nous quittons le cirque pour entrer dans la combe; le sentier est très agréable. Il longe le Giffre, enfin propre. Nous passons devant le sentier qui conduit aux chalets du Boret, point de départ pour aller au Refuge de la Vogealle tandis qu'un pont enjambe le Giffre pour passer sur la rive gauche et revenir au point de départ. Pour nous, c'est tout droit. Nous voilà arrivés au fond de la combe. La partie la plus dure de la balade consiste maintenant à grimper pour s'approcher du bout du monde puis à trouver un endroit à l'ombre pour se restaurer. Cela sera difficile car les arbres sont peu nombreux. Le spectacle mérite largement les efforts consentis, puisque vos prunelles pourront apprécier :
Sur l'image ci-dessus, vous pouvez voir un bout du glacier suspendu du Prazon. Il est à l'origine des sources du Giffre. A gauche de ce glacier, celui du Ruan qui s'écoule par le torrent du Foulon. Nous prenons le chemin du retour en traversant sur un mini "pont en corde". Nous longeons la paroi des falaises du Tenneverge pour revenir vers le cirque. Sur le trajet, les moutons sont à l'affût des touristes pour une éventuelle gâterie. Il aura beau sentir le sac, rien ne viendra troubler son alimentation quotidienne :-). Le sentier se fait plus large. C'est le trajet habituel des personnes faisant un rapide passage au cirque. Il permet de voir les deux cascades nommées précédemment. Avant de revenir au chalet, nous faisons un détour par les chalets de Frenalay. Au loin, nous distinguons la fameuse cascade de la Lyre. Nous regagnons le chalet de la réserve où les enfants dégusteront une glace fort appréciée par ce temps ensoleillé. Les lieux sont très calmes en raison de l'interdiction d'accès au parking du site. Seuls les tractopelles font concurrence aux bruits de la nature. La journée n'est pas encore terminée. Avant de regagner Morillon, nous allons faire un détour par la cascade du Rouget, à 5 km de Sixt. Il ne s'agit que d'un trajet en voiture, puisque la cascade se trouve au bord de la chaussée. Néanmoins, la petitesse du lieu de garage vous obligera peut-être à quelques efforts. Les "embruns" de la cascade vous rafraîchiront et vous pourrez vous relaxer en regardant couler le torrent issu de la cascade. C'est un endroit que nous reverrons lorsque nous irons au lac d'Anterne. |