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Aujourd'hui, c'est la visite de la mer de glace, à Chamonix. Telle que nous l'avons préparée, ce n'est pas une randonnée, puisque nous ne marcherons qu'environ une heure (A.R.) le long de la mer de glace. On peut épicer la journée en redescendant à Chamonix à pied. Nous l'avions fait il y a déjà 17 ans, et nous n'en gardions pas un bon souvenir, alors va pour l'aller-retour avec le petit train. De plus, les enfants voulaient aussi voir les boutiques souvenirs de Chamonix et le soir, nous projetions un arrêt au lac vert, près de Sallanches. Autre élément à prendre en compte, l'affluence touristique. La première fois, nous avions eu des difficultés à nous garer, je me doutais bien que des années plus tard, la situation aurait empiré. Bingo ! Heureusement que nous sommes partis de bonne heure, le premier parking était déjà plein et la queue au guichet de la gare assez monstrueuse. Normal ! L'objectif est tout de même un site magnifique. L'altitude minimum est de 1700 m. Le fameux site est composé par la mer de glace (40 km² de superficie, 7 km de long et 200 m d'épaisseur), les formidables obélisques du Dru (3754 m) et de la Verte et en toile de fond les grands Jorasses (4205 m), les grands Charmoz (3842 m). Une table d'orientation devant l'hôtel du Montenvers vous aidera à les localiser. Une fois le billet en poche, il suffit d'attendre dans la foule le prochain train. Ce n'est pas le moment que j'aime le mieux, et cela me rappelle plus le métro de Paris que les vacances à la montagne. Mais bon ! Faut faire avec ou alors, visiter des lieux plus inaccessibles ! Il est l'heure et voici le train du Montenvers, ce pittoresque train qui rend accessible aux non alpinistes la haute montagne et les glaciers. Il tire son nom du belvédère d'arrivée. En savoyard, le Montenvers "regarde vers le nord", à l'envers par rapport à la Savoie selon la coutume. Son parcours sinueux, long de 5 km, affiche une dénivellation de 870m entre ses têtes de ligne. En 1908, il fonctionnait l'été grâce à une locomotive à vapeur suisse et franchissait des pentes de 20% à l'aide d'une crémaillère ; l'ascension durait environ 1h, à la vitesse moyenne de 6km/h. Depuis l'hiver 1993, un nouvel aménagement de la ligne (galerie de protection contre les avalanches) et un matériel plus puissant assurent un service toute l'année. Maintenant, sa vitesse peut atteindre 20 Km/H. L'accès se fait maintenant en 20 mn. Puis c'est l'arrivée et le majestueux spectacle de cette mer tranquille, sans vague. Nous décidons de visiter la grotte de glace. Quelques marches à descendre pour prendre un télécabine qui conduit près de l'entrée de la grotte. Cela permet de mieux apprécier la partie visible du glacier. Cette grotte de glace est creusée (et retaillée chaque année) depuis plus de 50 ans dans la mer de Glace. Elle représente l'intérieur d'un chalet. Quelques mannequins en costume d'époque témoignent du mode de vie montagnard d'antan. Un animal, un ours, surveille l'entrée de la grotte. Pour ma part, le plus impressionnant fut la quantité d'eau qui émane de la fonte de la glace. Il faut dire qu'il fait très chaud à l'extérieur et que le nombre de visiteurs est impressionnant. La visite se fait à la queue leu leu et rend la chose moins attrayante. En comparaison, la grotte de glace des Deux Alpes sur le glacier, est autrement plus attrayante. Une fois sortis, nous reprenons le télécabine pour remonter en altitude. Nous visitons l'intéressante galerie des cristaux avec quelques jolis spécimens. Pour les amateurs de pierre, vous pouvez voir ainsi les acrobaties accomplies par ces "chercheurs d'or". A l'intérieur figure un cristal dont je ne me souviens plus du poids (+ de 150 Kg), mais qu'il est difficile de cacher dans un sac à dos :-)). C'est une visite courte, mais instructive, surtout pour moi qui n'ai aucune connaissance dans les "cailloux", à part qu'il faut un x au pluriel. Les enfants eux sont plus attirés comme mon épouse qui collectionne les animaux en pierre. Ainsi je commence à retenir quelques noms : oeil de tigre, Lapis lazuli, malachite, etc... A la sortie, un nouveau regard sur le décor ; je ne m'en lasse pas ! Les mondanités sont passées, on va pouvoir maintenant marcher un petit peu et s'éloigner de la foule. Notre première idée était de venir poser les pieds sur la mer de glace, mais nous avons manqué le chemin. Nous avons donc longé la mer, en surplomb jusqu'à la fin du chemin. De là, nous avons pris notre casse-croûte, tranquillement. Cela nous a permis d'observer les cordées de randonneurs évoluant sur le glacier. Grâce à eux, nous pouvons nous rendre compte de la grandeur des lieux. Le long du trajet, les fleurs décorent les abords : Rhododendrons, presque tous fanés, quelques gentianes aussi. Le léger vent qui se lève nous rappelle que le composant de la mer est de la glace et le moindre nuage refroidit rapidement. Il est temps de repartir et d'essayer de retrouver l'échelle pour parvenir au glacier. Finalement, par prudence, nous ne descendrons pas. Nous regagnons la gare et attendons notre train pour le retour vers Chamonix. Ensuite, c'est la balade dans la ville, un magasin de souvenirs chassant un autre magasin de souvenirs. La foule est nombreuse. Un enterrement nous rappelle que la montagne peut être mortelle même pour celles et ceux qui la connaissent bien. La ville est très agréable. Les piétons ont leur rue et on peut ainsi à tout moment s'arrêter pour profiter de la chaîne du Mont-Blanc et du glacier des Bossons. Ensuite, c'est de départ vers le plateau d'Assy et le lac vert. C'est un lieu magique. Notre horaire de visite, 19 heures, permet de le faire tranquillement en évitant la foule. La particularité du lac est d'être un des miroirs du Mont-Blanc puisque par beau temps, le dôme se voit dans l'eau. Hélas, les nuages ainsi que quelques ricochets mal à propos ne me permettrons pas de réaliser le cliché attendu. Pas grave, les photos seront de toute manière agréables à consulter. Le tour du lac est rapidement fait (15 minutes) de part sa petitesse. |