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Balade réalisée en août, depuis Orcières Merlette, dans le Champsaur (Hautes Alpes)
Le temps est si beau qu’il serait dommage de ne pas profiter de l’après-midi. Aussi malgré la première balade de la matinée, nous nous laissons tenter par le sentier du facteur, en bas d’Orcières village et de sa base nautique. Sauf que, le temps et la distance annoncés ne sont pas ce que nous constaterons puisque au lieu de 2h30, nous mettrons 3h et qu’au lieu des 7,2 Km, mon appli runstatic me donnera 11,7 km. Vu le temps que nous avons mis et le bon rythme, je pencherai pour l’appli. Nous nous rendons en voiture à la base de jeux d’Orcières. C’est un grand ensemble qui regroupe l’aire d’arrivée des parachutistes, des cours de tennis, un lac hébergeant les habituels canards, des pataugeoires, des jeux d’eaux etc… Un joli ensemble dans un cadre verdoyant et ombragé si besoin dans lequel les enfants semblent bien s’amuser. Une fois prêt, nous cherchons les panneaux pour nous rendre vers Martelle, point de départ de la balade. Nous traversons le Drac, sur son large lit (trop large pour y donner un joli aspect, mais la sécurité prime à l’esthétisme). A Martelle (1310 m), nous prenons la direction du Pigeonnier (1450 m). La personne qui a tracé le sentier à appliquer la règle qu’entre deux points, le chemin le plus court est la ligne droite. Bon, j’exagère un peu mais c’est le sentiment que j’ai eu lorsque nous avons crapahuté sur un sentier qui n’en est pas un. Pas entretenu, il traverse une forêt humide (et fraiche en été). Les plantes masquent le sol ainsi que les traces jaunes sensées jalonnées le parcours. De ce fait, à un moment donné, on a dû perdre la piste. Nous avons été contraints de monter droit pour attraper la route goudronnée qui au-dessus nous conduira au Pigeonnier. Orties et ronces ! Pas un début idéal. Nous passons quasiment dans une propriété privé pour retrouver la route.
Ce mauvais tronçon sera vite oublié car la suite est très agréable. La route goudronnée laisse place à un large sentier forestier let tout en forêt et en balcon. Nous prenons la direction de Serre Eyraud à 3,6 km, soit environ une heure de marche tranquille, sur un sentier quasiment plat. Sur cette partie, nous croisons de nombreux rus avec un débit soutenu et une pente assez forte qui leur donne des allures de torrents. Nous croisons davantage de personnes qu’à l’accoutumé, signe d’une renommée locale de ce sentier en balcon ombragé. Au-dessous, le Drac reste pour nous un bruit. En face, la station d’Orcières Merlette chauffe ses résidents sous le soleil estival. Sur le trajet, nous passons devant le rocher d’Arthouze qui abrite une voie Ferrata. D’ailleurs deux personnes sont en train de faire le trajet aérien qui ressemble plus à de l’escalade qu’à de la randonnée puisque de nos places nous n’apercevons ni les escaliers de fer, ni le câble. Cette voie propose 4 parties :
A vous de faire votre trajet, selon votre niveau et votre envie. Quelques hectomètres plus loin, nous parvenons à un carrefour, au point dit du chemin du facteur. C’est de là que nous reprendrons le sentier en direction de la base de jeux d’Orcières. Le sentier descend fortement vers la rive gauche du Drac noir. Il passe dans une forêt sombre où le soleil a du mal à pénétrer. Les pierres sont moussues, le tapis de sol est composé d’une couche de feuilles mortes. Nous voici au Drac ! Nous prenons la direction de la base. Nous sommes ici sur la partie la moins intéressante de la balade. Nous longeons le Drac sur son lit élargi. Le paysage n’est pas des plus attractifs. Heureusement, les parachutistes viennent rompre la monotonie de cette tranche de balade qui dure tout de même une bonne heure. Une vertigineuse chute d’eau est aussi un point de curiosité du retour. Elle descend presque à pic du chemin où nous étions initialement, soit plus de 100 m de dénivelé. Nous voilà revenus à notre point de départ. Il reste encore quelque chose à faire, c’est se rendre au plan d’eau pour jeter du pain aux canards, enfants ou pas, c’est toujours agréable de les voir s’ébattre. Le bilan est assez mitigé. Si nous avons grandement apprécié le trajet en balcon dans la foret, la montée vers le pigeonnier, puis le retour le long du Drac furent nettement moins agréable. Cela dit, s’est toujours mieux qu’une balade sur un trottoir le long des rues.
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