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Balade réalisée en août, depuis Orcières Merlette, dans le Champsaur (Hautes Alpes)
Orcières est entouré de Forest ; Forest des Estaris, Forest des marches, Forest des Baniols. Plus loin on trouve au Forest St-Julien. Au début, je pensais que cela désignait des forêts, mais ma théorie tomba à l’eau lorsque je vis ces lieux déserts de tout arbre. J’ai alors pris un joker et l’appel à un ami. J’ai alors contacté mon ami Google et son pote Wikipédia qui m’apprirent : Le Forest vient du latin foras, qui a donné fora en occitan. Ce nom signifie "hors de", et désigne les constructions érigées entre les habitations permanentes et les zones d'estivage. A ne pas confondre avec l'occitan la forest, qui désigne la forêt mais qui n'est pas utilisé dans les Hautes-Alpes où on désigne la forêt par le bosc. Voilà, les choses étant clarifiées, je vais pouvoir donner quelques précisions sur cette charmante balade, bien que trop courte à mon goût, tant nous avons pris plaisir à longer sur ce sentier en balcon. Nous sommes partis depuis Orcières, au pied de notre immeuble car le sentier passe à proximité, sinon, il faut se rendre à l’office de tourisme pour trouver le panneautage ainsi qu’une place sur le parking. Nous prenons direction la Muande. Le sentier monte et nous donne un vue plongeante sur la station. Puis le sentier se fait balcon et sillonne à travers les champs avec vue sur la vallée du Drac noir. L’horizon est bouché par une mer de nuages, résidus des orages de la veille, qui stationnera durant quelques heures au-dessus de la vallée du Champoléon. Puis le sentier commence à descendre, sèchement, pour rejoindre Forest des marches où les seuls êtres vivants que nous vîmes sont deux béliers. Un reste d’ancien panneautage montre que ce chemin est emprunté depuis longtemps par les marcheurs, qu’il soit à pied ou en raquette. Nous prenons maintenant la direction des Marches. Plus loin, ce sera deux ânes qui sur le flanc d’une pente paressent tranquillement.
Quelques marmottent se réchauffent en cette matinée. C’est vrai que nous sommes partis relativement tôt et la chaleur si elle est présente n’est pas oppressante. Un circaète point le bout de son bec dans les airs, mais trop loin pour une photo. Nous continuons à descendre, plus lentement, vers les marches. Des bêlements intempestifs annoncent un troupeau de chèvres et elles sont nombreuses et bruyantes ; cloches et bêlements s’entrechoquent pour donner un brouhaha champêtre. Nous resterons 5 bonnes minutes à les observer, à voir les cabris faire leur célèbre saut. Puis nous reprenons la balade en direction des marches. Dans le ciel, les parachutes décorent le ciel d’un bleu pur, comme une boule décore un arbre de Noël. Ils se succèdent, et tranquillement, en circonvolutions réfléchies, descendent vers la base nautique d’Orcières. On approche d’un hameau bien vivant. L’inventaire à la Prévert du bestiaire local se poursuit ; ce sont deux cochons dans leurs enclos (au passage, notez qu’ils vont par deux à chaque fois. Insuffisant pour une partie de belote, mais suffisant pour ne pas déprimer), plus loin un poulailler. Avec deux poules ? Non, là faut produire des œufs alors on augmente la population. Nous traversons le hameau des Marches, que j’ai trouvé très joli. Ici, pas de rue goudronnée, mais des ruelles pavées d’herbe, des jardins fleuris et une fontaine quasi neuve avec le bois de pin qui a encore sa blancheur native. A la sortie du hameau, le sentier monte et va nous conduire à notre point de départ, Orcières. Tout le dénivelé négatif que nous avons fait tranquillement est à refaire, mais la pente sera plus raide. Heureusement, il n’est pas important. En remontant, c’est la haute vallée du Drac que l’on voit avec les sommets environnants de Prapric. Nous débouchons sur une route, au niveau de Plautus II. La transition est sèche. Nous passons d’un environnement calme à un environnement vrombissant. Il faudra faire attention en traversant la route pour se rendre vers la droite et retrouver le sentier qui remonte vers Orcières. Le charme de la balade a disparu. Le sentier, raide, se transforme en escalier pour débouler à la Peyrouse. A partir de là, la fin de la balade se fera sur trottoir pour retrouver votre véhicule, et nous notre logement dans lequel nous prendrons notre pique-nique, vu que nous avons bouclé la balade avant midi. En conclusion, c’est une belle balade à faire avec des enfants, de préférence en fin d’après-midi, afin de pouvoir observer les marmottes qui ne manqueront pas d’être plus nombreuses.
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