|
Balade réalisée en juillet 2015, depuis Prapic dans le Champsaur (Hautes Alpes)
Pourquoi les paroles de la chanson de Bécaud ? Parce qu’aujourd’hui, à Prapic, nous allons voir la tombe du poète. Il s’agit de Joseph Reymond né en 1847 et mort en 1918. Instituteur, il refusa le recyclage obligatoire à Paris, après la guerre de 1878. Il est alors révoqué et revient vivre dans son village natal pour y faire le berger. Il avait aussi des talents de conteur et de poète. Original, comme le sont souvent les poètes, il décida vers la fin de sa vie de construire ce qui lui servira de tombeau dans sa propriété estivale, au bord du torrent du Blaizil. Ainsi, sous le gros rocher il creuse et façonne sa dernière demeure. Il fit une répétition avec ses amis de ses obsèques. Il prévoit aussi la boisson pour la cérémonie. Et c’est ainsi qu’en janvier 1918, la vrai et unique représentation eu lieu. Nous revoilà donc à Prapic, avec beaucoup moins de monde que la fois dernière. Nous pouvons stationner sur le parking ombragé. Nous traversons le hameau, tranquille à cette heure (9H30). Nous empruntons le sentier, bien indiqué comme toutes les balades dans le coin. Au début, nous traversons les champs agricoles, puis après le torrent du Blaizil, nous commençons notre progression le plus souvent à proximité du cours d’eau. Nous voyons une croix avec les symboles religieux ; la première fois que j’en avais vu une, c’était à St Véran dans la Queyras. Néanmoins, celle-ci à l’air d’avoir perdu quelques symboles. Nous arrivons à une partie ombragée avec des mélèzes, et les oiseaux nous saluent sur notre passage. Hélas, ils sont la bougeotte et ne prennent pas la pause comme les veaux de la veille. Au loin, nous voyons le torrent se faire cascade. C’est là que nous nous rendrons après avoir rendu hommage au poète. Au-dessus, on devine le passage emprunté lorsque nous sommes allés au lac des Pisses. Nous parvenons à une fourche. Le tombeau est sur le sentier de droite. On arrive alors au grand rocher qui abrite les restes de Joseph, le petit mur et une plaque explicative. Nous revenons sur nos pas pour reprendre le sentier qui conduit au lac des Pisses. Il est possible de prendre le chemin qui part vers le nord au tombeau mais il n’est pas sûr que vous puissiez alors traverser le torrent plus haut. Nous commençons l’ascension. La pente est rude pour se rendre au lac, et il faut bien du courage pour accomplir la randonnée.
Puis, au bruit, nous quittons le sentier pour se rendre auprès de la cascade. Sur le trajet, nous repérons des framboisiers sauvages dont les fruits sont à point. Ils iront très bien comme dessert. La cascade est là. Par contre, l’ombre est rare. Nous pensions pouvoir rester un petit moment, mais avec le soleil de plomb, nous n’y resterons pas plus d’une heure. Pendant ce temps, je baguenauderai à droite et à gauche pour prendre des photos. Nous reprenons le chemin du retour en longeant le ruisseau jusqu’au point de passage pour franchir le torrent et redescendre par le tombeau du poète.
Le temps que j’ai mis est un temps estimatif. Vu que nous avons lambiné en route, nous sommes restés 5 heures, mais en 2 heures, cela peut être possible. Par contre, pas de marmottes sur le trajet. Si vous voulez en voir, allez plutôt sur la balade du saut de Laïre.
|