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Balade réalisée en juillet 2012, depuis vallée de la Guisane, en montant au col du Lautaret par Briançon.
Ce week end, la belle famille est venue nous rejoindre. Comme chaque année paire, elle vient passer une semaine avec nous. Chez eux aussi l'effectif s'est réduit et notre troupe qui, au plus fort, comptait 26 jambes n'en compte plus que 14. Je vous laisse faire la division. Nous leur avons réservé ce que nous pensons être les plus belles balades mais pas forcément les plus faciles, loin s'en faut. Aujourd'hui, direction le col d'Arsine et plus si affinité avec les lacs du glacier d'Arsine. C'est une balade que nous avions faite en partie en 1997, au début de nos périples montagnards. C'est avec un vif plaisir que nous repartons sur nos anciennes traces. Nous garons notre véhicule sur le parking du Casset, avant l'entrée du village. Ce village se trouve après Monétier-les-Bains, sur la route du col du Lautaret. 800 mètres après Monetier, une route part vers la gauche, en ligne droite, vers Le Casset. Une fois stationné, nous empruntons la route pour traverser le village puis prendre le sentier qui part vers la gauche, en direction du col d'Arsine et du lac de la Douche. Ce sera notre première halte mais avant d'y arriver, nous allons longer le torrent tumultueux du Petit Tabuc, dans un sous bois accueillant. Le chemin, bien que rectiligne, monte tout de même puisque l'on se retrouvera, au lac, à 1901 m, soit presque 400 mètres en dénivelé depuis le départ. De temps à autre, entre deux cimes, on aperçoit le glacier du Casset. Le lac n'est pas très grand mais on prend plaisir, après ces premières chaleurs, à se rafraîchir à ses berges. L'eau a une belle couleur et encore plus en prenant de la hauteur comme nous serons contraint de le faire pour accéder au col d'Arsine, annoncé pour 1h45 de marche, encore. C'est la difficulté de la journée avec un dénivelé de 200 mètres mais avec un très fort pourcentage. Les arbres sont rares et notre troupe s'égrène le long du sentier. Tout le monde se regroupera, une fois la côte passée, sur le bord du torrent du Petit Tabuc qui déjà nous offre une eau colorée, à faire réver un publicitaire pour gel douche. Nous reprenons la route en direction du col d'Arsine, toujours en longeant le torrent. C'est une portion plate qui permet de se relaxer et d'apprécier les eaux du torrent. Petit à petit les sommets d'Arsine se dessinent. Nous parvenons à hauteur de la cabane pastorale (2240 m) et les flaques se sont fait plus grandes montrant une eau couleur bleu azur intense, au niveau du réou d'Arsine. Plus à l'est, on aperçoit le pic d'Arsine(3272 m) et sa chaîne. Plus au sud, elle rejoint le pic de la Neige Cordier (3614 m), où se trouve, derrière, le glacier blanc. L'un de mes beaux-frères, dans ses jeunes années, l'a escaladé pour aller ensuite prendre l'air sur la barre des écrins. Nous voici au Réou d'Arsine, 500 mètres avant le col, l'endroit où naît le torrent du petit Tabuc. Comme il y a un peu de vent, nous stopperons ici pour le repas. Cela nous laissera admirer le travail des chiens de berger lorsque les moutons, d'un immense troupeau, voudront s'arrêter pour s'abreuver. Le troupeau est bien encadré, même si certains canidés ne semblent plus de la première jeunesse, comme le patou qui viendra se rafraichir les pattes. Après avoir bien mangé, et notamment un bon melon, clin d'oeil à notre fournisseur officiel (mon autre beau-frère) de melon en montagne, nous pouvons reprendre notre périble en direction du col d'Arsine. Finalement, tout le monde est partant pour se rendre au deux lacs du glacier d'Arsine, et pourtant il reste encore 160 mètres de dénivelé ce qui portera le total de la journée à 950 mètres. Le col d'Arsine, 2340 m, est vite rejoint. Le chemin qui conduit aux lacs se dessine bien sur la moraine. Je n'apprécié pas trop ces sentiers là, mais nous n'avons pas le choix. De notre position, nous apercevons la montagne des Agneaux (3364 m) et ses sommets. Sa première ascencion date de 1873, par le glacier d'Arsine. Nous sommes moins ambitieux, et nous nous contenterons des lacs. 30 minutes plus tard, nous voici au bord du premier. Le second se trouve juste sur la gauche. Un monticule permet de voir les deux lacs. Les moins fatigués iront au bord du glacier d'Arsine pour constater que sous la grisaille apparente, c'est bien de la glace qui s'y trouve. Ici, à 2455 m, c'est un monde minéral assez austère et assez froid, surtout lorsqu'il y a un peu de vent. Depuis le glacier, on peut voir les aiguilles d'Arves et un beau panorama sur les deux lacs. Après avoir baguenaudé aux alentours du lac, chacun reprendra le chemin du retour. C'est par le même itinéraire que nous retrouverons le village du Casset et sur le retour nous sommes toujours émerveillés de la couleur de l'eau, de la taille du troupeau et de la beauté du lac de la douche... En chemin, une pensée pour Monsieur Jean de la Fontaine, lorsque nous croiserons de nouveau le troupeau de moutons avec un agneau s'abreuvant au torrent. Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure. Le loup n'est pas encore là... L'agneau, lui, est dans le diaporama. |