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Balade réalisée en juillet 2012, depuis le village du Chazelet, près de la Grave, dans l'Oisans.
Le programme du jour est aussi copieux que celui d'hier, vers le col d'Arsine ; direction le lac Lerié et le lac noir, en face de la Meije. Cela représente un dénivelé total d'environ 800 mètres. C'est une randonnée classique que font de nombreuses personnes tant le décor est grandiose. Déjà, le village de départ est un village haut perché. Il s'agit du Chazelet. L'accès se trouve entre la Grave et le col du Lautaret, à gauche avant le second tunnel en venant du Lautaret, à droite juste après le premier tunnel si vous venez de la Grave. Ensuite, la route monte fermement pour arriver au Chazelet. Tout le long du parcours, la Meije nous accompagne, dominatrice. Petit changement, depuis 2000, lors de notre dernière venue, l'accès au parking se fait par une route qui surplombe le village. Cela évite la traversée par les ruelles. Une fois garé, il faut d'abord descendre au torrent du Ga (1735 m) qui va rejoindre la Romanche, 400 mètres plus bas. C'est de là que débute réellement la balade avec un sacré hors d'oeuvre puisqu'il faut escalader un dénivelé de 400 mètres, aussi, sur une pente forte. Heureusement qu'il est tôt. Plus tard, le soleil rendrait (comme en 2000) la montée très pénible. Au début quelques arbres sont là pour fournir de l'ombre, mais ensuite, c'est une grande et belle prairie dans laquelle le sentier dessine sa piste. Tant bien que mal, nous voici rendus en haut de cette côte et c'est maintenant le plateau d'Emparis, un long balcon en faux plat qui va nous conduire à une altitude de 2300 mètres. J'aime bien cette portion là, bien qu'au retour, je la trouve un peu longue. Il y a foule sur le chemin et nous jouons à "je passe devant", "tu me repasses devant", au grè des arrêts pour se désaltérer. Dès que la lassitude se pointe, hop, on tourne la tête direction les sommets de la Meije. Du glacier de la Girose au glacier du Lautaret, la glace étincelante ne manque pas et offre un splendide panorama. La Meije est composée de trois principaux sommets : le point culminant, le Grand Pic de la Meije à 3983 mètres (sommet majeur des Écrins après la Barre des Écrins à 4102 mètres), le Doigt de Dieu ou Pic Central de la Meije (3973 mètres) surplombant le versant Sud et la Meije orientale (3891 mètres), gros épaulement neigeux. Le nom Meije provient de meidjo qui en provençal signifie "midi". Les habitants de La Grave parlait de "l'oeille de la meidjour", c'est à dire l'aiguille du midi. Enorme cadran solaire qui indiquait midi lorsque le soleil passait au-dessus de la montagne lorsqu'il est midi. Les Chamoniards ont usé de même avec deux de leurs sommets :
La Meije a été le dernier grand sommet des Alpes à être gravi. La première ascension fut réalisée par un français, le célèbre Gaspard, le 16 août 1877 avec son fils et Emmanuel Boileau de Castelnau. Elle reste un objectif de choix pour les alpinistes. Mais revenons à notre plateau d'Emparis. Il est protégé en tant que site classé. Il s'étend sur les communes de La Grave dans les Hautes Alpes, et de Besse-en Oisans et de Mizoën en Isère. Vous aurez plus d'information en téléchargeant la brochure mise à disposition sur le site de la DREAL. Pendant longtemps, ces trois villages se sont disputés son herbe grasse. Ce plateau est non seulement un point de vue exceptionnel sur le massif de la Meije mais aussi l'un des meilleurs pâturages des Alpes. Les procès entre les communes ne manquent pas depuis plusieurs siècles. Nous arrivons à une intersection. Vers la droite, le sentier va en direction du col du Souchet. Nous partons vers la gauche, en direction du lac Lérié. Une centaine de mètre à monter pour accéder au lac, une petite demi heure de marche et nous y prendrons le repas. Cela permettra à chacun de faire ses photos, ses escapades, ses escalades, ses films... les occupations ne manquent pas à commencer par la sieste. En se rendant sur le côté sud du lac, on s'approche du "vide" et de la vallée de la Romanche. Les sommets de la Meije semble être à porter de main et pourtant, ils sont à environ 3 kilomètres. Le temps est passé trop vite. Nous nous remettons en route pour monter les 60 mètres supplémentaires et parvenir au lac Noir avec les Grandes Rousses en arrière plan et si on fait le tour, avec la Meije en arrière plan. Il existe un autre sentier pour venir au lac noir, depuis le village de Besse, à proximité du lac du Chambon. Pour le retour, nous prendrons le même itinéraire. N'ayant pas la carte IGN, nous ne nous aventurerons pas vers le col du Souchet. Finalement, l'un des notres fera ce trajet. Aucune difficulté supplémentaire et le chemin est même plus court. Mais cela nous permet de revoir le lac Lerié, une dernière fois. Ensuite, nous entamons la redescente vers le plateau. Sur notre route, un troupeau de vaches, réglé comme une montre suisse, rentre tranquillement vers son lieu de regroupement. Image amusante, avec deux vaches qui comme deux randonneurs, côte à côte, suivent le sentier. Nous continuons la traversée du plateau et enfin la grande descente, qui n'en finit pas vers le Chazelet. Sur le chemin, une jolie araignée, mais peut-on dire d'une araignée qu'elle est jolie ? Une bien agréable balade à faire tôt le matin et aussi revenir un peu plus tard pour traverser le plateau dans cette ambiance de fin d'après midi, où la fraîcheur apparaît, les sauterelles sortent de leur léthargie, le soleil diminue... comme nous l'avions constaté en 2000. |