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C'est une de nos sorties favorites. Au moins une fois par an, nous nous y rendons. Ce petit coin du Luberon respire la sérénité. Les paysages sont variés : forêt de pins, garrigue, combes et gorges. Souvent, la balade se termine par une caresse aux ânes qui se pressent le long du grillage pour quémander un peu d'herbe fraîche. C'est cette balade là que je vais vous conter ce jour ! Pour que cette balade reste dans le domaine du réalisable et peu fatigante, elle nécessite d'avoir deux véhicules. Un véhicule sera laissé au parking de l'arboretum de la Font de l'Orme (village de Mérindol). Puis, vous prendrez la direction du village de Cheval-Blanc pour prendre la route qui monte au lieu dit "Lou traou di gari", le trou du rat. Attention, car la route est interdite à la circulation du mois de mai au mois de septembre, en raison des incendies, car, hélas, comme bon nombre de massif montagneux, le Luberon a lui aussi payé son tribut aux flammes. Bien, une fois le va-et-vient automobile terminé, nous voici partis pour rejoindre le premier lieu empli de mystère : la ferme de Petrossi, ou plutôt les ruines de la ferme. Après quelques mètres sur un large sentier, nous plongeons soudain dans la combe, à l'abri de vent, fréquent dans ce coin. Lorsque nous rencontrons la citerne, nous apercevons un sentier qui pique vers le sud et qui conduit vers la ferme expérimentale des Mayorques. Mais continuons notre chemin vers l'est pour rejoindre les ruines de Petrossi. C'est un lieu idéal pour le pique-nique : herbe, ombre, douceur et calme. Tout est réuni pour y faire une bonne sieste, mais pas pour aujourd'hui. Le repos se fera au début du vallon de la galère. C'est aussi le lieu où nous rejoignons le Gr6 qui descend du bastidon du Pradon, sommet du petit luberon. Pour gagner cette cantine provisoire, nous regagnons les crêtes, le temps de passer devant une seconde citerne et de surplomber le chemin qui sillonne dans le vallon de la galère. Une heure s'est écoulée depuis le départ de la voiture et c'est notre lieu d'arrêt. Au moment de nous installer, nous découvrons une couleuvre. Elle paresse au soleil et n'est pas effarouchée. Les enfants ont beau sauter, elle ne bronche pas d'un centimètre. Finalement, il faudra un bout de bois pour la titiller et lui faire comprendre que nous aimerions bien nous installer dans ce lieu. La pause terminée, nous reprenons la marche par le vallon de la galère. En fait, la galère est agréable. Le chemin serpente dans un vallon et ressemble à des gorges larges et peu profondes. La fraîcheur y est de mise, ce qui rend l'endroit fréquenté au moi de Mai/Juin alors que les cigales font déjà vrombir leurs pattes. Le trajet dans ce vallon dure environ 1,5 kilomètres mais vous ne le prendrez pas jusqu'au bout puisque nous le quittons pour rejoindre le début des gorges du Régalon. Attention, s'il vous prenait l'envie de les prendre, il reste souvent de l'eau et les pierres sont très glissantes. Soyez prudent ! En ce qui nous concerne, aujourd'hui nous les évitons par la gauche pour emprunter d'autres gorges moins impressionnantes mais tout aussi amusantes. Admirez les mousses qui poussent sur les rochers, les arbres qui sont parvenus à se frayer un passage dans le calcaire. Cherchez les petites grottes qui doivent bien héberger quelques bestioles. C'est un lieu idéal pour jouer à cache-cache. Le tout est de ne pas se perdre à force de se cacher. Passer les gorges, nous arrivons devant un champ clôturé. Nous prenons par la gauche pour remonter sur le GR6 qui nous ramènera vers la Font de l'Orme. C'est le passage le plus "ennuyeux" puisque la vue y est bouchée. La végétation est quelconque. Heureusement, un peu plus loin, nous retrouvons nos fidèles ânes que nous rencontrons fréquemment en ce lieu. Probablement leur quartier d'hiver après avoir travaillé l'été aux promenades des enfants. Ils sont donc peu farouche et s'approchent facilement de nous pour quémander quelque extra. En l'occurrence, ce sera de l'herbe verte cueillie sur le talus d'en face qui fera leur délice et surtout d'un ânon au poil doux et aux magnifiques oreilles ! Comme quoi, avoir des oreilles d'ânes n'est pas tout le temps une moquerie :-). |