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Cette fois, je vous propose une visite de mon "jardin". La combe de Vidauque est proche de Cavaillon. Pour nous c'est un lieu commun puisque plusieurs fois par an, nous venons y faire une petite balade pour se dérouiller les "pattes". Mais, aujourd'hui, c'est le grand tour ! 19 Km à avaler le tout dans des paysages et une végétation variés. Ce circuit est à éviter durant les mois de fortes chaleurs car il n'y a aucun point d'eau et une fois parvenu sur la route des crêtes, le soleil sera implacable. La meilleure période est le printemps avec l'éclosion de la flore, mais surtout la blancheur des fleurs d'amélanchiers qui abondent en haut du Luberon. Les oiseaux aussi s'en donnent à coeur joie et vous accompagneront tout le long de la balade. La végétation se pare de couleurs vertes de différentes teintes. En automne vous apprécierez les tons jaunes et le rouge-gorge fera avec vous les derniers hectomètres de la balade. Attention, en raison de la tombée de la nuit précoce, il faudra partir tôt le matin. Reste la saison d'hiver ! Faudra être courageux et surtout bien se couvrir car dans les combes, les courants d'air sont réguliers. La journée est aussi plus courte, donc il faudra faire vite ! 10 h 30 ! Nous voici garés au parking des randonneurs, proche du restaurant les 4 saisons. Les places sont rares car l'espace est restreint. Nous partons direction la combe de Vidauque. 1,3 km sur du plat, pour se mettre en jambe ! Au bout de 20 minutes, nous arrivons au croisement de la combe de Vidauque et de la combe de la Taverne. Nous prenons la direction de la bergerie de Robion, par la combe de la Taverne. Cette portion du trajet mesure 3 km et s'effectue sous les arbres sans voir le soleil. Très agréable car les senteurs des fleurs de genêts emplissent l'air ! De temps en temps, au travers des chênes, on aperçoit le haut des falaises, instant fugace avant de retourner dans la pénombre protectrice. Le sentier est très agréable et monte progressivement. Des passages plats permettent de récupérer et après une heure, voici la bergerie. Petite halte pendant laquelle nous nous rafraîchissons. Les plus affamés prendront un morceau de pain en guise d'amuse-gueule en attendant l'heure du repas, là-haut, lorsque le plus dur sera fait. Nous repartons direction les aires de Bédoin, distant de 3,6 km. Nous empruntons le vallon de la Sapine et sa magnifique chênaie (extraordinaire en automne) encore un peu dépouillée en cette période. Puis, il faut grimper pour parvenir au 637 mètres. Là, la végétation se fait plus rare et plus basse. La vue se dégage et vous pouvez voir la vallée de la Durance, les monts du Ventoux, la chaînes des Alpilles et son sommet les Opies. 13 heures ! C'est l'heure du repas. Il faut maintenant trouver un arbre suffisamment grand pour nous procurer de l'ombre mais aussi à l'abri du vent. Le plus dur est fait ! Maintenant il ne reste plus qu'à se balader sur le plat et admirer le paysage. Nous regagnons la route des crêtes (interdite à la circulation automobile, quelle joie !). Avant de rejoindre le sentier qui conduit à la combe de Vidauque, nous faisons un détour par le Bastidon du Pradon, point culminant du petit Luberon (704 m). C'est un endroit enchanteur par le cadre et par la bonhomie qui se dégage des lieux. Le respect se fait et se lit sur le livre d'or compléter par les visiteurs. L'entretien est assuré par un bénévole qui vient de temps en temps nettoyer ou arranger ce qui doit l'être. Ce lieu peut servir de refuge puisque des banquettes permettent d'y passer la nuit. Ce petit crochet mesure 2,6 km, peut-être de trop vu la longueur de la balade, mais ce serait dommage de manquer ce lieu. En repartant, toujours sur la route des crêtes, nous voyons le vallon du Roumiguié, autre lieu sauvage que nous avons effectué une fois, sans les enfants, à la "sanglier" car sur le début, point de sentier. Puis, un regard en arrière pour voir la montagne Sainte-Victoire. Un peu plus loin, c'est le vallon de la galère qui se dessine et plus loin les gorges du Régalon. Avant de quitter la route pour la combe de Vidauque, sur votre droite, (l'endroit est marqué par un cairn), nous apercevons le sommet de Valloncourt, près de Cheval-blanc, refuge du percnoptère. A partir de ce moment, il reste encore deux heures de marche. Nous descendons vers la combe et nous nous arrêtons près de 3 magnifiques cèdres. Sur le chemin du retour, en arrivant vers "l'oeil", nous apercevons un champ de gueules de loup qui d'inaccessibles sur leur hauteur finissent par nous chatouiller les narines sur les talus. Puis, nous arrivons à la source, tarie en cette période, mais qui épisodiquement, lors de grandes pluies, remontre le bout de son nez. Nous voici revenu à notre point de départ ! Un dernier coup d'oeil sur les cèdres, gardiens centenaires de ces lieux puis retour à la voiture et à la maison pour une douche délassante. |