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Les choses changent avec le temps ! Dans les années 1980, les ocres de Rustrel n'étaient qu'une étendue de terre multicolore, fréquentée par quelques touristes égarés ou autochtones en mal d'amusement. Puis, les propriétaires se sont structurés. Las de voir leurs terrains pillés et saccagés, ils ont organisé la visite ; parking payant + plan des sentiers pour ne pas se perdre dans l'immensité des ocres. Visiblement, ce ne fut pas suffisant. Maintenant, le prix du parking est passé à 6 €, décourageant bon nombre de visiteurs qui chercheront une place plus loin, alors que certaines zones sont, en principe, interdites. Nous voilà de nouveau sur ces terres rappelant les meilleurs westerns de mon enfance. Les carrières d'ocres de Rustrel sont toujours autant réputées. La foule est nombreuse en ce dimanche matin ensoleillé. D'ailleurs, c'est l'une des premières belles journées de ce printemps 2009 qui chasse, enfin, un hiver long, froid et pluvieux. Nous laissons le véhicule sur la D22 à hauteur du parking des Mille Couleurs. Nous nous engageons sur le chemin goudronné entre le parking et le Snack-buvette souvenir. Nous nous retrouvons derrière un groupe d'une bonne cinquantaine d'individus de tout âge. La balade dans le site va durer environ 3 heures. Elle va se découper en 4 moments :
Le cirque de BarriesDerrière le groupe, nous franchissons la petite rivière de la Doa. Le chemin conduit au dessus du cirque de Barries. Nous profiterons de la petite montée qui y conduit pour précéder ce groupe et retrouver la sérénité ainsi que le champs des oiseaux. Nous marchons pour l'instant sur le GR, en fait, nous prenons le même itinéraire que notre balade de 2003. Le cirque de Barriès se présente sur notre droite, inchangé mais désert. C'est un peu plus loin que nous prendrons sur la droite le sentier balisé en vert. Les années semblent ne pas avoir eu de prise sur l'environnement. En balcon, nous apercevons le cirque avant de descendre pour emprunter le sentier balisé en blanc. Là, par contre, les intempéries ont marqué durablement le site ; disparue la rivière de sable, transformée en un chantier routier. Finie la douce sensation de marcher sur une moquette moelleuse qui a laissé place à un amas de pierre lessivé par les orages violents. En discutant avec un groupe de visiteurs égaré, nous nous rendons compte que sur la nouvelle carte, le cirque de Barries est barré. Cela ne nous empêche pas de nous y rendre et de le trouver toujours majestueux. Clic, clac, la photo de famille et nous nous dirigeons vers la cascade, lieu habituel du pique nique. Elle est là ! Toujours surprenant de découvrir un point d'eau dans une région pourtant sèche. Le désert blancNous repartons en longeant la rive gauche du petit ruisseau pour nous rendre au désert blanc. Là bas nous attend une petite cheminée de fée ainsi qu'un tunnel. Le sentier est encore boueux de la pluie de la veille. Le lieu est indiqué par un panneau et par un balisage blanc. Puis nous reviendrons sur nos pas, par le même itinéraire pour rattraper le balisage vert et prendre la direction du Sahara. Le SaharaAprès le désert blanc, c'est le Sahara et son sable rouge qui attend nos pieds. Juste avant de parvenir au cirque de Bouvène (autre nom du Sahara), sur la gauche se trouve une autre cascade, plus fréquentée que la première. Les mamelons du Sahara sont propices aux glissades pour les enfants. C'est en haut des monticules que vous pourrez prendre de jolis clichés riches en couleurs. Au Sahara, laissé sur votre droite le chemin qui conduit au parking pour traverser le site et prendre le sentier au bout, à droite (balisage blanc). Il vous conduira à un petit aqueduc. L'aqueduc du Couloubrier date d'environ le début du XX° siècle. Il était utilisé pour conduire l'eau d'un ruisseau du massif vers un moulin implanté au bord de la Doa. Il est constitué de chenaux en pierre de taille. Hélas, lui aussi subit l'érosion du temps et une souscription a été lancée pour pouvoir le restaurer. Les anciennes carrièresIl reste à voir l'endroit le plus connu de ces lieux : la cheminée de fée qui illustre de nombreux dépliants touristiques. Surprise, les escaliers et les balustrades ont disparu ! Le site est même interdit au public ! Heureusement, je ne sais pas lire :-) et nous transgresserons ce petit interdit. C'est étrange de se retrouver en solitaire dans ces lieux que nous avons connus surpeuplés avec des barrières en bois pour retenir les visiteurs. La nature semble avoir repris ses droits et c'est tant mieux ! Nous descendrons par le même chemin pour retrouver en bas les balustrades parquant les touristes. (En attente de leur guide ?) Il ne nous reste plus qu'à prendre la petite route qui nous ramènera à notre point de départ. Nous franchirons le pont, près des vestiges du moulin. Nous passons devant la buvette, puis la route qui part vers la droite. A la fin de cette journée, j'ai un double ressenti ; celui d'avoir profiter de lieu caché mais aussi celui que d'autres, eux, partent avec goût d'inachevé. Je vous laisse découvrir le nouveau diaporama avec des photos de meilleures qualités que celles de 2003. |