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Il est des choses qui sont belles ; le lac d'Isabe en fait parti, dans son amphithéâtre, mais que ce fut dur. 1000 mètres de dénivelé répartis sur 4 km, dans le sens de la montée, mais aussi dans le sens de la descente. Autant dire que c'est une balade sportive, accessible à tout le monde, mais il faut avoir du souffle et des jambes. Le départ se fait depuis la route forestière du Bitet qui se trouve 3 kilomètres après le village d'Eaux-Chaudes, juste après la centrale électrique de Miégebat. Le chemin forestier est sur la droite et la route n'est que très peu praticable. Il faut progresser lentement en évitant les grands trous. Cependant, le soir au retour, nous apprécierons d'avoir pu grimper avec le véhicule. La piste mesure 1,6 km puis il faudra stationner (panneau d'interdiction). Nous sommes à côté des gorges du Bitet, très profonde que nous ne rencontrerons pas sur votre chemin. La balade débute au pont, altitude 930 m. Nous marchons sur la piste forestière qui s'élève mollement, juste ce qu'il faut pour chauffer les mollets. Sur notre droite, nous voyons le gros tuyau de la prise d'eau de Sesques, d'un diamètre impressionnant. Nous continuons pour parvenir à la prise d'eau du Bitet. Le sentier rejoint le torrent, c'est là qu'il faut le traverser pour entrer dans la forêt d'Isabe. Le chemin n'est pas (ou plus) balisé. Il faut se fier aux cairns ou au trace malgré tout assez voyante. La forêt est magnifique, mais la pente s'élève maintenant rapidement. De la prise d'eau à la sortie de la forêt, le dénivelé est de 340 mètres. Nous débouchons dans un champ de framboisiers et de myrtille, mais ce sera pour le retour. Pour l'instant, le regard se porte plus haut, sur le mur qui se présente à nos pieds. Plus de 400 mètres à franchir ; allez courage ! Nous partons à l'assaut de la montagne, chacun à son rythme. En montant, nous voyons sur la droite, la cascade d'Isabe. La pente, à l'altitude 1650 mètres coupe un torrent à sec. Le sol change de nature. Les champs de framboisiers laissent la place à de la pierraille. Puis, vers 1800 mètres, c'est de la roche qui fait son apparition pour terminer l'ascension. Derrière ce verrou, se cache le lac. Peu de visiteurs, normal car le sentier n'est pas indiqué en GR ou PR sur la carte IGN. Malgré tout quelques courageux dont la première chose est de se jeter dans les eaux froides du lac. Une fois avalé le repas, je pars à la chasse aux photos. Pas de tour de lac, car au nord celui-ci est bloqué par un mini cirque. Les couleurs du lac sont magnifiques, je vous laisse en juger dans le diaporama. Le retour se fait par le même trajet. Nous devons nous montrer très prudent et bien regarder où nous posons nos pieds. Il y a toujours une " rolling stone " prête à vous faire choir lamentablement. Si ce n'est pas une pierre, c'est une racine qui dépasse, bien cachée par une touffe d'herbe. Et si cela ne suffisait pas, il reste la pierraille pour une glissade sur les fesses. En bas de la descente, nous faisons la halte pour la cueillette des fruits rouges, qui, aussitôt cueillis, sont avalés. Pas question de faire une tarte. Ensuite, la forêt vous apportera un repos ombragé mais pas pour les jambes, toujours soumises à rude épreuve par la rudesse de la pente. Ce n'est qu'arrivé sur la piste forestière que nous pouvons un peu nous relâcher et revenir tranquillement au véhicule.
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