|
C'est une très jolie randonnée que nous avons effectuée ce jour là. La durée varie en fonction de vos activités aux lacs mais aussi au col de la vallée étroite. Sinon, il faut compter entre 4h et 4h30 pour effectuer la boucle. Bien que situés dans la Haute Maurienne, ces deux lacs sont excentrés par rapport aux autres randonnées plutôt concentrées vers Termignon. Pour y accéder, en arrivant du col de l'Iseran, il faut se rendre à Modane, traverser Modane et avant la fin, sur votre gauche le chemin qui monte vers la station de Valfréjus mais aussi vers le fameux tunnel du Fréjus. Si vous arrivez de Saint-Jean de Maurienne, la route sera sur votre droite. La route s'élève puis après le tunnel, les virages sont numérotés comme souvent maintenant (Alpes d'Huez, les deux alpes...). Je ne me souviens plus combien il y en a, mais en voiture, cela n'a que peu d'importance. Nous arrivons à la station que nous traversons. La route continue, nous devons suivre le vallon en direction du Lavoir, mais pas de panneautage pour vous indiquer le chemin. Après la station, dans une épingle à gauche, la route s'élève, mais vous remarquerez, tout droit, dans le prolongement de la route, une piste qui avance dans le vallon. Arrêtez vous pour consulter les écriteaux des randonnées pour y lire Le lavoir. Vous êtes sur le bon chemin. La piste, en cette année, est en excellent état. Quelques petits trous mais rien de comparable avec celle que nous avions empruntée pour aller aux lacs de Solières et Martin. Cela ne nous empêche pas de rouler au pas, tranquillement, en seconde, pour parer à tout rencontre car naturellement, la piste est étroite. Un peu plus loin elle se sépare en deux. Vous prendrez celle de gauche, panneautée le Lavoir par la piste. La piste fait environ 4 kilomètres. Nous passons sur un pont puis nous parvenons au parking. Nous sommes dans une ancienne zone militaire puisque la frontière avec l'Italie est toute proche. 1905 mètres, c'est l'altitude de départ. La durée annoncée pour le refuge du Thabor est de 2 heures. En jetant un regard autour de nous, il n'est pas difficile de voir que nous sommes ici dans une ancienne zone militaire. D'abord les divers écriteaux mais aussi l'architecture des bâtiments ne laisse aucun doute ; en hauteur, il s'agit d'un blockhaus et non d'une résidence secondaire. Le chemin grimpe rapidement et sèchement sur une piste en mauvais état. Impossible d'y rouler avec autre chose qu'un 4x4. D'ailleurs la traînée d'huile que nous voyons laisse à penser qu'un malheureux est venu perforer le carter de son véhicule sur une pierre un peu plus haute que les autres. Nous retrouverons cette pierre plus haut, dans une marre d'huile noire. Le chemin nous mène dans la partie supérieure du vallon. Arrivés à l'édifice EDF, nous continuons un peu puis nous prendrons sur notre droite direction Le Mounioz/le col des Sarrasins. Nous traversons le ruisseau et nous progressons dans un magnifique alpage tout en fleurs. Il ne fait pas encore très chaud et les sauterelles se font entendre apportant la petite note supplémentaire à l'enchantement. Nous continuons sur le chemin bien marqué pour passer en dessous du chalet du Plan. De là part ce qui sert de chemin pour grimper (pour ne pas dire escalader) au col des Sarrasins. La vallée de la Maurienne se découvre dans notre dos. Nous arrivons aux chalets des Mounioz à 2386 mètres. La chaleur est maintenant installée et les sauterelles ont cessé leur crissement. Nous gravissons le coteau qui en quelques lacets nous permet de découvrir l'imposant Cheval Blanc. Puis le chemin devient de nouveau en balcon et conduit au ruisseau de la Grande Montagne. Un pont en bois permet de le traverser et c'est la montée finale, sèche elle aussi, vers le refuge (2502 mètres). Arrivés au refuge, les lacs, sur la droite, sont bien indiqués. D'abord le lac Rond, puis un peu plus haut le lac long et en face le Cheval Blanc, dans toute sa hauteur. C'est là que nous ferons la halte repas, rapide car je souhaite prendre un peu d'altitude pour prendre les photos du lac et si possibles les deux ensembles. Puis, c'est l'heure du retour. Nous passerons cette fois par la rive droite du ruisseau, par le col de la vallée étroite et la Replanette. Le col se trouve à 15 minutes du refuge. Il marque la frontière italienne comme vous l'indique l'antique croix en bois avec sur chaque face l'inscription col de la vallée étroite, mais en français d'un côté et en italien de l'autre. Nous continuons sur la piste bien marquée. Plus loin, les marmottes commencent à sortir et quelques marmottons encore imprudents n'hésitent pas à marcher sur le chemin, histoire de jouer la star et de se faire prendre en photos. La piste descend rapidement, les genoux commencent à crier au secours après une semaine bien remplie. C'est avec un vif plaisir que nous retrouvons le véhicule avant d'aller retrouver la civilisation et son super-marché (ben quoi, faut bien manger tout de même). |