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La veille, le samedi, nous avons été rejoints par une autre partie de la famille. Les habituels compères montagnards qui, tous les deux ans, viennent avec nous arpenter les sentiers montagneux. C'est donc à 12 que nous partons depuis Lanslebourg jusqu'au col du Mont Cenis. Nous passons le col et nous continuons sur environ 1000 m. Avant le lac, une route part sur la droite en direction du Refuge du Petit Mont Cenis. La direction est bien indiquée. Nous l'empruntons pour nous rendre jusqu'au parking du refuge. Le trajet est assez long, environ 5 à 6 kilomètre. La route est étroite et le croisement avec d'autres véhicules reste toujours délicat et parfois problématique. Nous longeons le lac, mais je dois dire que je n'ai pas eu le temps d'admirer le paysage occupé que j'étais à regarder la route et son revêtement. Le refuge se profile avec son parking aménagé. Le temps est frais et toujours cette légère bise en provenance de l'ouest. L'objectif principal de la balade est le lac de Savine, au fond d'un vallon, à la frontière franco-italienne, mais nous ferons un léger détour pour passer par les lacs Perrin. Le sentier en direction de ces lacs est bien indiqué. Nous traversons d'abord les pâturages clôturés sous le regard inexpressif des vaches habituées à voir passer des bipèdes chargés comme des mules. Derrière nous, le lac du Mont Cenis apparaît dans cet écrin vert. Le décor est beau sur ce plateau encastré dans les montagnes. Nous parvenons près du col du petit mont Cenis. Le Mont Cenis est un espace de transition entre les grands massifs du nord et du sud, au centre des grands parcs nationaux :
C'est un carrefour biogéographique où se rencontrent des espèces artico-alpines, méditerranéo-montagnardes ou encore endémiques des alpes occidentales. On peut aussi y rencontrer des animaux comme le chamois, le bouquetin, le gypaète barbu ou l'aigle royal. Nous prenons sur la gauche, sur un sentier qui s'élève et qui nous conduira aux lacs Perrin. La pente est raide mais courte. Nous apercevons de nouveau le lac du Mont Cenis, enfin une partie car il est immense. Nous continuons sur un chemin vallonné qui nous fera passer par les deux lacs Perrin, l'inférieur et le supérieur. Le premier commence à être mangé par les plantes mais le premier est toujours un petit lac de montagne. De là, nous avons une belle vue sur la vallée d'Ambin qui nous tend les bras. Mais ce ne sera pas pour cette année ! Dommage, car de beaux lacs s'y trouvent, comme le lac d'Ambin ou le lac noir. Nous continuons et brusquement, le sentier se fait falaise et il faut descendre en prenant ses précautions un dénivelé de 150 mètres pour parvenir aux ruines de la Savine. C'est le seul endroit délicat qui peut constituer une gêne pour certain. Cependant, en prenant son temps, cette difficulté est vite derrière et vous allez profiter de la vallée et du ruisseau de la Savine. Le lac est annoncé à 2h25 ce qui est faux. Il faudra encore 50 minutes pour y parvenir sur une sente qui monte en continu mais sans difficulté. Nous nous abritons derrière des rochers pour prendre notre repas. Puis, fidèle à mes habitudes, je prends de la hauteur pour faire mes photos. Mes pas me dirigent en direction du col Clapier (ou col de la Savine), au travers de gros rochers, peut aisés à parcourir. La rive opposée sera plus accueillante. Les panneaux ne laissent aucun doute sur le pays frontalier. Je franchis la frontière avec nos voisins italiens. Un tunnel militaire me montre que les relations entre les deux pays ne furent pas qu'amicales... Je fais quelques pas pour voir les vallées transalpines, mais celles-ci sont trop embrumées pour prendre des photos. Dommage ! Mais, je dois rejoindre le reste de la troupe. Je longe rapidement le lac parmi les vaches locales. Ma petite escapade en solitaire me vaudra, à juste titre, quelques quolibets avec comme leitmotiv les balades en famille :-) ! C'est l'heure du retour. Nous empruntons le même itinéraire jusqu'aux ruines de la Savine puis nous prenons le chemin sur la gauche en direction du col du Petit Mont Cenis. Nous longeons encore la vallée de la Savine, puis le sentier part et monte vers la droite. Il n'y a pas de signalisation, il faut rester vigilant. Une rapide montée nous amène à une barrière dont nous comprenons l'utilité car la circulation y est nombreuse (motos, 4x4, souvent des italiens). Peut-être viennent-ils admirer le vallon d'Ambin. Le chemin nous conduit ensuite au col du Petit Mont Cenis, à l'embranchement que nous avions pris le matin pour aller aux lacs Perrin. Il fait froid nous hâtons le pas. Nous traversons de nouveau les alpages désertés par les vaches pour retrouver le confort des véhicules (et un peu de chaleur). |