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Ce matin, nous nous retrouvons plus que deux. Cela fait bizarre, après une semaine à 12 personnes de se retrouver en tête à tête ! Toujours dur de se motiver et c'est au lac du Mont Cenis que nous avons décidé d'entamer cette dernière semaine. L'enthousiasme nous gagnera rapidement tant cette balade pas très difficile, bien que longue est belle et agréable. Nous partons du Col du Mont Cenis (2.081 m) et nous prendrons le sentier des deux milles, en direction de la Buffat/Fort de Ronce. La piste monte vers les alpages et d'ailleurs les agriculteurs locaux sont là à faucher les champs. D'entrée, nous sommes submergés par la quantité de fleurs de différentes espèces. Je savais que le Mont Cenis était réputé pour ses fleurs, mais pas à ce point. Chaque pas fait découvrir de nouvelles variétés. Ce chemin serpente dans les alpages et fait découvrir le lac dans sa longueur et sa magnifique couleur bleu. Il faut dire que le temps est au beau fixe et le ciel bleu d'azur sans tache ! La route est en contre bas et la fréquentation en ce samedi matin est importante. Petit à petit, toujours sur ce sentier des 2000 nous nous éloignons vers le nord est en direction du Plan des Trois Fontaines. Nous apercevons le fort de Ronce. Nous traversons un pont sur le ruisseau. Les familles sont nombreuses et l'accent italien résonne au pied du Signal du Grand Mont Cenis (3356 m) et de la Pointe de Ronce (3612). Nous continuons en direction du fort que nous contournerons (2294 m). Nous stopperons un peu plus loin pour nous restaurer. Le soleil est fort et nous ne nous éterniserons pas ; le chemin retour est encore long. En contrebas, nous voyons la pyramide et nous voyons surtout le grand nombre de véhicules. Le sentier descend tout doucement puis à hauteur du barrage, nous retrouvons la route que nous traversons. Nous descendons vers le barrage, mais nous n'avons pas le temps de nous y rendre. Nous empruntons une piste, le long de la rive droite. D'abord nous naviguons parmi les nombreux camping-cars avant de retrouver la solitude. Ce sentier n'est pas indiqué sur la carte mais il est nettement marqué. Il nous conduira jusqu'à la pyramide et au jardin alpin avec un dénivelé de 100 mètres. Nous sommes au plan des Fontanette, relais très fréquenté, où se dresse la chapelle en forme de pyramide à l'aplomb de l'ancien hospice, noyé sous le lac. Une salle a été aménage présentant des photos sur le Mont Cenis avant et pendant la construction du barrage. A proximité, le jardin alpin vous permettra de mettre un nom sur les fleurs que vous aurez rencontrées durant la balade. En repartant, nous empruntons la route pour rejoindre la Base Nautique. Apparemment, il existe un sentier plus téméraire qui coupe le ruisseau de Ronce, mais nous n'avons pas vu le panneau. Il faut dire que la foule est nombreuse et que l'on a plus l'impression d'être dans un camping au bord de la mer qu'à 2000 mètres d'altitudes. 500 mètres après la route, se trouve l'accès à la base nautique. Le chemin est en pente puisqu'il conduit au lac. De là, nous longerons le lac sur des rochers parfois à escalader. Sans être difficile, il faut cependant faire attention, d'autant plus que la fatigue commence à se faire sentir. Un peu plus loin, nous retrouvons l'ancienne route qui va nous conduire à la Vachère. De là, nous remontons vers le col du Mont-Cenis. Avant le véhicule, nous passons devant un monument consacré à la mémoire des troupes alpines françaises. Il était initialement dédié à Mussolini. Voilà, la boucle est finie et les jambes sont bien lourdes. 6 bonnes heures de marche et environ 15 km, ce fut une bonne et très belle journée, de belles fleurs, un lac omniprésent. Un peu d'histoire Pendant des siècles, les voyageurs empruntèrent le col du Mont-Cenis pour se rendre en Italie. Contrairement aux autres cols, il n'est pas un passage entre deux versants mais un accès vers un vaste plateau dans lequel trône le lac avec à l'ouest, un barrage en pierre construit dans les années 1960 qui engloutira une partie de l'ancienne route. C'est sous Napoléon Ier que fut élaborée la première route carrossable entre Lanslebourg et Suse. Après le rattachement de la Savoie à la France, en 1860, le Mont-Cenis devient un col frontalier. C'est vers 1870, devant des relations franco-italiennes tendues que les italiens transformèrent le plateau en camp retranché avec la construction des trois forts (La Cassa, Ronce et Variselle). Le premier a été rasé lors de la construction du barrage mais les deux autres sont toujours présents. Sur notre chemin, nous ferons le tour du fort de Ronce, Variselle étant hors de notre balade. |