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C'est une grande journée qui nous attend aujourd'hui. Grande non seulement par la randonnée en elle-même (dénivelé, longueur et durée) mais aussi par le spectacle que nous allons voir. C'est le col de la Vanoise que nous allons arpenter ce jour. Nous nous y étions déjà rendu, il y a 10 ans lorsque nous avions séjourné à Pralognan la Vanoise. Nous étions montés par le lac des vaches. Cette année, le départ se fera depuis le parking de Bellecombe, le même point de départ que pour notre balade dans le vallon de la Leisse et le même que pour la prochaine balade vers le refuge de la Femma. Nous voyageons à effectif réduit. Notre équipe se réduit. Les plus jeunes sont restés à la maison. En effet, nous devons partir tôt pour prendre la navette (voir sur cette page pour les horaires) à 8h30. Le temps est splendide, pas un seul nuage ne trône sur la dent Parrachée et nous ne sommes pas les seuls pour cette balade. La navette nous laisse au pont de la Renaudière. Nous montons vers le refuge d'entre deux eaux puis prenons le sentier qui conduit au pont de Croé Vie (traduction : passage étroit), intersection des sentiers du col de la Vanoise et le vallon de la Leisse. Ce pont est situé sur la route du sel qui ouverte dès le 16° siècle. Il fut régulièrement emprunté par les armées pour circuler entre la Tarentaise et la Maurienne.Nous empruntons le sentier qui va s'élever rapidement vers le passage du col. Chaque pas nous élève et rapidement nous découvrons le vallon de la Leisse dans toute sa splendeur. Les couleurs sont lumineuses, il est encore tôt dans la journée et aucune brume ne vient blanchir les photos. Au fil des lacets, nous découvrons aussi les clochetons de Lansarlia ainsi que le refuge d'entre deux eaux qui se fait plus petit. Une demi heure après avoir commencé la montée, nous parvenons au monument commémoratif en l'honneur d'un militaire et d'un scientifique Nous sommes à la voûte du clapier blanc (2300 m) comme l'indique le panneautage. C'est une intersection de sentier. Au retour nous prendrons celui, en balcon, qui se dirige vers Termignon. Nous nous désaltérons et notre groupe se reconstitue. Après une légère collation, nous reprenons notre périple. Un peu plus haut, après une plaque de neige, c'est un blockhaus vestige des surveillances alpines qui surplombe les deux vallées. La pente se fait plus douce, nous voici parvenus à la fin de la montée qui finalement a été avalée très rapidement et sans grande difficulté. Nous empruntons désormais un sentier plat qui chemine par le col, dans un espace plat assez grand. Nous remontons le ruisseau de la Vanoise qui plus loin, en cascade, rejoint le ruisseau de la Leisse.Le col de la Vanoise est réputé pour la présence de la faune. Nous scrutons les sommets et finalement, sur un névé, nous apercevons des bouquetins, assez jeune. Ils sont toutefois assez loin et il faut de bonnes jumelles pour les distinguer clairement. Tandis que les autres continuent sur le sentier, je m'écarte pour emprunter les pierriers plus en hauteur. Cela me permettra d'avoir une vue plus panoramique sur le lac du col de la Vanoise et sur le lac Rond. Mon périple hors piste me fait croiser quelques marmottes farouches. Les deux lacs se profilent mais le lac rond dans son bleu pur et foncé efface le petit lac terne du col de la Vanoise. Plus haut, dans les herbes, je traverse un champ d'edelweiss. Un peu plus loin, j'aperçois les toits du refuge du col de la Vanoise. Sur la droite, le glacier de la grande Casse se montre puis en contrebas, le lac long dont la taille a diminué depuis notre dernier passage. Il est environ 11h30. Il nous aura fallu 2h15 pour parvenir à l'objectif (2515 m). Il est temps pour moi de baguenauder dans les environs. Je me rends au lac des Assiettes pour constater qu'il est toujours à sec. Sur le chemin, des marmottons peu farouches s'ébattent dans l'herbe. La foule est nombreuse et c'est une véritable procession qui arrive de Pralognan pour venir s'allonger sur l'herbe grasse de la Vanoise sous le chaud soleil estival.
Une fois le repas pris et après un léger repos, nos rebroussons chemin. Le trajet retour sera plus long. Nous avons choisi de nous partager en 3 groupes. Mon épouse et ma belle soeur descendront au pont de la Renaudière pour reprendre la navette jusqu'au plan du lac, l'un de mes beaux frères, l'homme qui marche à la Wonder, entraînera avec lui les deux cousins pour une descente infernale de 1000 m de dénivelé depuis le refuge de l'Arpon vers Termignon, et enfin mon autre beau frère et moi, rentrerons à pied jusqu'au refuge du plan. Nous progressons ensemble le long du ruisseau. Nous apprécions de nouveau le Mollard de la Loza, où l'eau en quantité s'étale pour former un petit lac. Sur notre gauche, en contrebas de la Pointe Mathews, les bouquetins sont là allongés sur les rochers ou marchant tranquillement sur les pierres. Nous continuons ainsi sur le même itinéraire jusqu'au monument commémoratif. Là, nous empruntons le chemin qui conduit à Termignon. C'est un magnifique balcon qui domine le torrent de la Leisse. Sur le chemin, un bouquetin visiblement habitué à la présence humaine se prêtera au jeu des photographies, prenant des poses différentes avant de s'éloigner d'un pas paisible. Un peu plus loin, c'est le vallon de la Femma qui se découvre dans toute sa longueur, prometteur aussi en beautés naturelles. Les fleurs se mettent de la partie malgré un terrain rocailleux. Nous voici parvenus à l'intersection. A droite, direction Termignon, à gauche, descente vers le pont de la Renaudière. Prenant de l'avance sur nos épouses, nous descendons rapidement les 300 mètres de dénivelé pour repartir de plus belle vers la montée qui nous conduira au refuge du Plan du lac. C'est finalement la toute dernière montée qui sera la plus difficile, le genre de montée où chaque pas semble vous éloigner du but. Ouf, voici les derniers mètres ! Nous sommes en nage ! Les filles arriveront un bon quart d'heure plus tard dans la navette, bondée comme d'habitude. Nous irons nous désaltérer au refuge d'une bière pression bien appréciable sous le regard du dôme de Chasseforêt. Enfin, tranquillement, nous regagnerons, à pied, le parking de Bellecombe pour retrouver le véhicule ! Il est presque 18 heures, l'heure où les randonneurs et promeneurs s'en vont et où le calme revient. L'heure où le soleil encore bien présent ne vous brûle plus la peau mais au contraire procure une agréable sensation contrastée par la fraîcheur qui peu à peu va prendre le dessus. Voilà, ce fut une magnifique journée pour laquelle j'ai vraiment eu du mal à choisir les photos que j'allais mettre en diaporama. J'espère que celles-ci vous apporteront une idée de ce que nous avons pu admirer. |